En Algérie, les policiers tentent d’empêcher les manifestants d'avancer. Alger, le 12 avril 2019.
En Algérie, les policiers tentent d’empêcher les manifestants d'avancer. Alger, le 12 avril 2019.

En Algérie, un dispositif sécuritaire sans précédent a été mis en place par les autorités pour ce huitième vendredi de mobilisation. L’ambiance de fête des semaines précédentes laisse désormais place à la colère.

« On se moque de nous », s’insurgent les Algériens interrogés place de la Grande Poste au centre d’Alger. Pour ces manifestants déjà très nombreux ce vendredi midi, la démission d’Abdelaziz Bouteflika n’a quasiment rien changé. Le système est toujours en place.

Sur les pancartes, la soif de liberté et de changement s’affiche toujours en grand et en plusieurs langues. En arabe, français, berbère et anglais, les mots d’ordre se répètent : « IIe République », « Les dirigeants doivent tous partir », « On vous jugera sur la place publique ».

Des rues quadrillées

Mais ce vendredi matin, cette place publique et les rues d’Alger étaient quadrillées. Des murs bleus se dressaient face à la population.

Les policiers avec leurs boucliers ont bien essayé de bloquer certains passages. Finalement, la pression de la rue a été trop forte. Les Algériens ont déjoué l’important dispositif sécuritaire et convergent toujours en masse vers le centre de la capitale.

Les policiers se sont finalement retirés pour laisser la rue s’exprimer librement. On retrouve enfin cette belle ambiance des vendredis précédents.

Un grand rassemblement, la communion d’un peuple pour défendre une seule cause : poser les fondements d’un nouveau pays débarrassé de ses anciens dirigeants qui ont plongé l’Algérie dans la crise.

Je pense que le peuple a passé un message clair.

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