Devant la maison d’arrêt de Rebeuss à Dakar, le Sénégal lance le bracelet électronique pour désengorger ses prisons. Le lancement effectif du bracelet électronique a eu lieu mardi 15 novembre à Dakar avec l’inauguration par le ministre de la Justice d’un « centre de surveillance électronique ». Une alternative à la détention prévue depuis la réforme du code pénal en 2020. Objectif : désengorger les prisons.
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Bracelet électronique pour désengorger les prisons au Sénégal
Mille bracelets électroniques sont déjà disponibles selon le ministère de la Justice. Son recours permettra de « réduire les mandats de dépôt et limiter les peines privatives de liberté », affirme le garde des Sceaux.
Pour Ismaïla Madior Fall, c’est une « solution rassurante », « à la lisière de la liberté et de la détention », tout en prenant en compte « les intérêts de la société et des victimes ».
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Un lancement en partenariat avec une entreprise sénégalaise, Colombe Cyber Defense Operation Center (CCDOC).
Les appareils sont « étanches », « géo-localisables à 1 mètre près », et « utilisent une carte SIM internationale », précise Moustapha Seye, directeur commercial de la société.
Surpopulation carcérale au Sénégal, avec un taux de 129% en 2021
Au centre de surveillance basé à Dakar, seuls les agents de l’administration pénitentiaire seront habilités à suivre les porteurs de bracelets.
Les défenseurs des droits de l’homme dénoncent régulièrement la surpopulation carcérale au Sénégal, avec un taux de 129% en 2021 selon le dernier rapport de l’Organisation mondiale contre la torture.
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D’après ses données, 11 547 personnes étaient incarcérées l’an dernier dans les 37 prisons que compte le pays.
Autre problème pointé par les ONG: les trop longues détentions provisoires.