DR Rose Wardini épinglée. Double nationalité , Présidentielle du 25 février 2024. La candidate à l’élection présidentielle du 25 février 2024, DR Rose Wardini, est au cœur d’une polémique sur sa double nationalité. Selon une enquête du journal Le Monde, la leader du parti République et Démocratie (RED) possède également la nationalité américaine, ce qui est interdit par la Constitution du pays.
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DR Rose Wardini épinglée pour double nationalité , Présidentielle du 25 février 2024
Le Monde révèle que DR Rose Wardini a obtenu la nationalité américaine en 2010, lorsqu’elle s’est mariée avec un homme d’affaires originaire de New York. Elle aurait ensuite conservé sa nationalité d’origine, sans jamais renoncer à l’une ou l’autre.
Or, l’article 28 de la Constitution stipule que « nul ne peut être candidat à la présidence de la République s’il n’est exclusivement de nationalité sénégalaise« .
Le journal affirme avoir eu accès à des documents officiels prouvant la double nationalité de DR Rose Wardini, tels que son passeport américain, son certificat de mariage et son acte de naissance.
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Il publie également des extraits d’une interview accordée par la candidate à une chaîne de télévision américaine en 2018, dans laquelle elle se dit « fière d’être à la fois sénégalaise et américaine« .
La révélation de cette information a provoqué un tollé dans la classe politique et l’opinion publique.
Plusieurs partis d’opposition ont demandé le retrait de la candidature de DR Rose Wardini, l’accusant de « trahir la souveraineté nationale » et de « mentir aux électeurs« .
Le Conseil constitutionnel, chargé de valider les candidatures, a annoncé qu’il allait examiner le dossier avec « la plus grande rigueur« .
Elle dispose d’un certificat de renonciation délivré par les autorités américaines
De son côté, DR Rose Wardini a réagi dans un communiqué, dénonçant une « campagne de diffamation » orchestrée par ses adversaires.
Elle affirme qu’elle a renoncé à sa nationalité américaine en 2019, avant de déposer sa candidature, et qu’elle dispose d’un certificat de renonciation délivré par les autorités américaines.
Elle accuse le journal Le Monde d’avoir utilisé des documents « falsifiés » et annonce qu’elle va porter plainte pour « faux et usage de faux ».
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La candidate se dit « sereine » et « déterminée » à poursuivre sa campagne, qui repose sur un programme axé sur le développement économique, social et environnemental du pays.
Elle se présente comme une « femme moderne« , qui incarne le « renouveau » et la « rupture » avec le système politique actuel.
Elle bénéficie du soutien d’une partie de la jeunesse et des femmes, qui voient en elle une chance de changement.
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La question de la double nationalité est un sujet sensible au Sénégal, qui a connu plusieurs affaires similaires par le passé.
En 2012, le candidat Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, avait été soupçonné d’avoir la nationalité française, ce qu’il avait nié.
En 2019, le candidat Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, avait été accusé d’avoir la nationalité gambienne, ce qu’il avait également réfuté.