Les quelque 350 participants du Forum de Bamako réfléchissent sur le devenir de l’Africain. Ils estiment que les dirigeants du continent doivent mettre l’accent sur le capital humain pour avoir des ressources de qualité capables de relever le défi d’un développement durable.

Forum de Bamako insiste sur l’investissement sur le capital humain

Les travaux de la 21ème édition du forum de Bamako ont démarré dans la capitale malienne hier. Plus de 350 participants venus de plusieurs pays d’Afrique et d’Europe ont débattu sur le thème « Développement durable et capital humain : bilan et priorités opérationnelles pour la transition du Mali ».

Le président du Forum de Bamako, Abdoullah Coulibaly, a rappelé que l’Afrique n’est pas pauvre mais, pour se développer, ses dirigeants doivent investir dans le capital humain.

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Donnant l’exemple du Mali, du Burkina Faso et du Niger, il a noté que plus de 60% de la population de ces pays sont âgés de moins 15 ans.

«L’État doit investir dans cette tranche de population pour leur assurer une éducation de qualité afin qu’ils puissent assurer le leadership de demain et développer le continent africain.

Malheureusement, la plupart des États ne joue pas ce rôle ; ce qui peut aboutir à des tensions et l’insécurité lorsque ces jeunes deviennent des adultes.

Harmoniser tout autour d’un leader pour …

C’est ce que nous vivons aujourd’hui dans les pays du Sahel où des jeunes ont pris des armes, faute d’emplois », a regretté M. Coulibaly.

« Il faut un leader pour harmoniser tout ce savoir et cela demande l’organisation du capital humain », a ajouté Abdallah Coulibaly.

Imam Mahmoud Dicko, ancien président du Haut conseil islamique du Mali, pense lui aussi qu’il faut investir dans la jeunesse pour avoir des ressources humaines de qualité.

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Malheureusement, le guide religieux constate que l’Afrique manque de plus en plus de leaders capables de tirer les autres vers le haut.

Ce qui lui fait dire que « la locomotive africaine est en panne depuis quelques années ». D’où les difficultés que l’on rencontre un peu partout en Afrique.

La Cedeao et la Banque mondiale en phase

Le représentant de la Cedeao au Mali, Pr Hamidou Boly, a invité les États et les gouvernements à révolutionner leurs systèmes éducatifs à l’image des dragons asiatiques qui, en dix ans, ont réussi ce pari avec des résultats probants dans le développement économique et social.

La Directrice de la Banque mondiale au Mali, Mme Soukeyna Kane, partage ce point de vue. Pour elle, le moment est venu pour l’Afrique de rebâtir son système éducatif ; ce qui permettrait, à son avis, d’avoir, dans les prochaines années, des ressources de qualité capables de changer la marche du continent africain.

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Elle a rappelé que le capital humain est le moteur essentiel du développement durable. Comme à la dernière édition, Pr Alioune Sall, Directeur exécutif de l’Institut des futurs africains, a prononcé la leçon inaugurale.

Il a, pendant 40 minutes, axé sa réflexion sur le capital humain en invitant les responsables étatiques à valoriser les ressources humaines.

« C’est à la fois un défi majeur et un impératif pour tous les pays africains qui sont à la quête de ressources humaines de qualité», a-t-il dit.

Par Kafunel avec Lesoleil.sn
(Eugène Kaly, envoyé spécial à Bamako)

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