Investiture de Ousmane Sonko le 15 juillet : Macky Sall parle de « provocation ». Le parti Pastef va investir son candidat Ousmane Sonko à la Présidentielle de Février 2024 alors que son leader est écarté par l’article L29 du Code électoral.
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Investiture de Ousmane Sonko le 15 juillet : Macky Sall parle de « provocation »
Les «Patriotes» ont annoncé l’investiture du maire de Ziguinchor, samedi prochain, sans préciser le lieu devant abriter cet événement.
Cette investiture du leader de Pastef s’est invitée à l’audience entre Macky Sall et les députés de la mouvance présidentielle hier au Palais de la République.
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D’après L’Obs, le chef de l’Etat voit en cette investiture comme une « provocation ». « Lolou Mooy beugue coow » (c’est vouloir créer des histoires), a-t-il déclaré devant « ses » députés.
Car, dit-il, « Ousmane Sonko ne peut pas être sous le coup d’une condamnation et être investi à la Présidentielle de 2024. »
Faut-il le rappeler, le maire de Ziguinchor a été condamné à 6 mois de prison avec sursis avec 200 millions de francs à payer en guise de dommages et intérêts au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, dans l’affaire Prodac.
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Pour l’affaire Adji Sarr, le leader du parti Pastef a finalement été reconnu coupable de corruption de la jeunesse et a pris 2 ans de prison ferme.
Or, ces deux condamnations, au regard des dispositions du Code électoral, l’écartent de la Présidentielle.
En effet, l’article L29 stipule ceci : «Ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale ;
- ♦1) les individus condamnés pour crime ;
- ♦2) ceux condamnés à une peine d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement avec sursis d’une durée supérieure à un mois, assortie ou non d’une amende, pour l’un des délits suivants :
- vol, escroquerie, abus de confiance, trafic de stupéfiants, détournement et soustraction commis par les agents publics, corruption et trafic d’influence, contrefaçon et en général pour l’un des délits passibles d’une peine supérieure à cinq (05) ans d’emprisonnement ;
- ♦3) Ceux condamnés à plus de trois (03) mois d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement d’une durée supérieure à six (6) mois avec sursis, pour un délit autre que ceux énumérés au deuxièmement ci-dessus sous réserve des dispositions de l’article L.28 ;
- ♦4) ceux qui sont en état de contumace ;
- ♦5) les faillis non réhabilités dont la faillite a été déclarée soit par les tribunaux sénégalais, soit par un jugement rendu à l’étranger et exécutoire au Sénégal ;
- ♦6) ceux contre qui l’interdiction du droit de voter a été prononcée par une juridiction pénale de droit commun ;
- ♦7) les incapables majeurs.»
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A signaler que Sonko n’a pas encore fait l’objet d’une condamnation définitive dans les deux affaires l’opposant à la justice.