« Le retour en force » du phénomène de l’émigration clandestine est en exergue dans la livraison des quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
’’Encore une pirogue qui chavire en haute mer. Dans la nuit de dimanche à lundi, une pirogue remplie de migrants s’est retournée entrant en +collision+ avec le patrouilleur Sangomar au cours d’une opération de surveillance dans le cadre de la lutte contre l’émigration clandestine (….). 39 migrants ont pu être sauvés puis transférés vers la base navale Amiral Faye de Dakar (….) », écrit La Tribune.
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La Marine nationale sénégalaise a intercepté une pirogue de migrants clandestins à 5 km au large de Dakar, dans la nuit du 25 au 26 octobre, a-t-on appris lundi de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA).
Cette patrouille, menée en collaboration avec « la vedette de la guardia civile espagnole, a pu sauver quelque 39 personnes », indique la DIRPA, dans un communiqué. Elle explique que « la pirogue s’est renversée après une collision avec le patrouilleur Sangomar », en essayant d’échapper à son arraisonnement.
La DIRPA annonce qu’une enquête est en cours pour « déterminer l’identité de la pirogue et le nombre exact de personnes ayant embarqué à bord au départ », ajoutant la DIRPA que « deux autres patrouilleurs de la Marine ont rejoint la zone pour poursuivre les recherches de naufragés ».
L’As déplore « le retour en force de l’émigration clandestine ». « 5 pirogues interceptées depuis début octobre, 338 personnes ont été secourues, 28 convoyeurs arrêtés », selon le journal.
Le retour en force de l’émigration clandestine
« Qu’est ce qui peut vraiment pousser les jeunes à braver la mer au péril de leur vie pour rejoindre l’Europe ? », s’interroge L’As qui ajoute : « Les réponses sont diverses. Les uns pointent le fort taux de chômage ; d’autres expliquent le phénomène par la propension naturelle des individus à vouloir voyager ».
Dans un communiqué du gouvernement, « le président de la République exprime sa compassion et sa solidarité aux familles des personnes disparues ».
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’’(…) le président de la République, dans le cadre de la coordination gouvernementale, a donné les instructions pour mutualiser les efforts et a lancé un appel aux populations à plus de vigilance et à la collaboration avec les forces de défense et de sécurité pour préserver la vie des jeunes, tentés par l’émigration clandestine », ajoute la même source.
Enquête parle de « recrudescence » de l’émigration clandestine et affiche en Une : « Les eaux de l’enfer ». « Les tragédies se succèdent en mer à un rythme préoccupant. On n’a pas encore fini de gloser sur l’explosion d’une pirogue remplie de migrants qu’un autre drame est rapporté », selon le journal.
’’Une collision en pleine mer entre la vedette de la marine Sangomar et une pirogue qui acheminait des migrants irréguliers a fait une vingtaine de morts du côté des civils. Les infortunés refusaient de s’arrêter et leur pirogue a heurté la vedette. La DIRPA parle de 39 personnes secourues ».
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Selon Walfadjri, « l’odyssée noire se poursuit » et relève que « l’explosion d’une pirogue le week-end dernier (….) causant plus de 20 morts n’a pas ému les candidats à l’émigration clandestine. Ce phénomène appelé +Barça+ ou +Barsakh+ (Barcelone ou la mort) prend une proportion inquiétante ».
Vox Populi note que « le gouvernement fait le bilan du +Barça+ ou +Barsakh+ : 388 migrants secourus en 20 jours ».
Dans le journal Source A, le sociologue Abdourahmane Kane explique que « ces candidats à l’émigration ont atteint un certain niveau où, pour eux, ce qu’ils vivent aujourd’hui est pire qu’une maladie ou une pandémie. Rien ne peut plus les arrêter. Ils ont en bandoulière cet espoir qui les motive (….). Ces jeunes sont dans un moment de dénuement qui fait que souvent la rationalité est à moins zéro ».
L’As met en exergue la vague de protestations contre les caricatures du Prophète Mohamed (PSL) et affiche en Une : « Le monde musulman réprimande Macron ». « Dans le monde musulman, ça tire à boulets rouges sur le président français après ses propos scandaleux sur l’islam et surtout après avoir déclaré qu’il soutient les caricatures contre le Prophète », écrit le journal.
Vox Populi rapporte que « L’ONG islamique Jamra annonce qu’elle va remettre une lettre de protestation à l’ambassadeur de France à Dakar (…) ». Selon L’ONG, le président Macron « encourage le blasphème contre le Prophète ».