La presse quotidienne prise de panique s’affole à l’annonce de la présence au Sénégal du variant britannique du Covid-19, réputé plus dangereux et plus contagieux que le coronavirus classique à l’origine de la mort de 614 personnes au Sénégal, selon un bilan du ministère de la Santé.
« Un cas grave pour le Sénégal », s’inquiète Le Quotidien, au sujet du variant britannique du coronavirus dont la présence au Sénégal a été annoncée jeudi par le biologiste de renom Souleymane Mboup.
« Il est plus contagieux et plus mortel que la souche classique », souligne le même journal, qui donne une nouvelle tout de même réjouissante : « Le premier cas et ses contacts [ont été] guéris. »
Mais la guérison des premiers patients à avoir été infectés par le variant britannique ne rassure pas Le Quotidien. « Il y a de quoi avoir peur de ce méchant et sévère hôte qui se propage à une vitesse incroyable et fait des dégâts incommensurables », écrit-il.
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« Le variant britannique est au Sénégal. Ce qui expliquerait le fort taux de contamination et de décès de ces derniers jours », affirme EnQuête, dont un chroniqueur évoque « les choix kafkaïens de Macky Sall » en matière de lutte contre la pandémie de coronavirus.
« Le choix est kafkaïen, pour le pouvoir, d’une action politique d’envergure qui tienne compte de la dangerosité d’un taux de contamination et de décès allant crescendo et de l’attentisme confortable qui (…) attendrait que passe la pandémie avec son cortège de morts au gré des variants d’un génome devenu fou et qui défie tout savoir », commente-t-il.
« Le virus continue sa course folle et macabre », fait remarquer Vox Populi, L’Observateur estimant, pour sa part, que c’est déjà « l’hécatombe ».
La preuve, selon le même journal, c’est que le Sénégal a recensé 204 décès causés par le Covid-19 en vingt-huit jours seulement. En tout, rappelle-t-il sur la base des données du ministère de la Santé, la pandémie de coronavirus a fait 614 morts au Sénégal.
« Le variant britannique détecté au Sénégal », titre sobrement Le Soleil, selon lequel cette catégorie de coronavirus est « 50 à 70 % plus contagieux et 30 à 40 % plus létal que la souche originelle ».
Dès lors, « il est impératif d’appliquer scrupuleusement les mesures de prévention individuelle et collective », recommande le professeur Souleymane Mboup, cité par Le Soleil.
« Peur sur le Sénégal », s’alarme Lii Quotidien à l’annonce de la présence en terre sénégalaise du variant britannique du coronavirus.
« La progression du coronavirus est de plus en plus inquiétante », fait remarquer Libération.
Panique de la presse quotidienne par le Variant Britannique du Covid-19
Tribune tire la sonnette d’alarme : « Attention, le Sénégal en danger ! » « Une découverte-présence qui ne sera pas sans grandes conséquences pour le Sénégal », soutient le même journal, jouant les Cassandre.
« Comme si le ciel voulait s’abattre sur nous, la souche britannique, réputée plus contagieuse et plus mortelle, est apparue au Sénégal », se désole Source A.
Les quotidiens sont également inquiétés par l’ampleur de la corruption au Sénégal.
« Le Sénégal toujours dans la zone rouge », écrivent Sud Quotidien et WalfQuotidien. L’As affirme la même chose : « Le Sénégal s’embourbe dans la zone rouge ».
« Pour cette année, le bilan mondial n’est pas du tout satisfaisant, y compris pour le Sénégal », écrit L’As à la suite de la publication du rapport relatif à l’indice de perception de la corruption dans le monde.
« Depuis 2016, le score du Sénégal n’a pas changé. La progression constatée en 2012 s’est arrêtée en 2016 (…) C’est la conclusion du dernier rapport de Transparency International sur la corruption », lit-on dans WalfQuotidien.
Comment sortir de la « zone rouge » de la corruption ?
Il faut « cesser d’entretenir une impunité affirmée et voulue sur des dossiers [relatifs à] la gestion des ressources des contribuables », recommande Birahim Seck, le leader du Forum civil, la section sénégalaise de Transparency International, cité par Sud Quotdiien.
Il faut aussi arrêter de mettre « sous le coude des dossiers transmis par les corps de contrôle » au chef de l’Etat, ajoute M. Seck.
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Le Témoin Quotidien s’est intéressé à la suppression du poste de Premier ministre, qui est à « restaurer ». « Macky Sall a commis une erreur qui le rattrape aujourd’hui », affirme un analyste politique interrogé par le journal sur la suppression de la primature.
« La restauration du poste de Premier ministre est la seule voie de salut pour Macky Sall », s’il veut mettre fin aux « dysfonctionnements », « problèmes de communication » et à la « cacophonie » au sein du gouvernement, ajoute Le Témoin Quotidien.