Les Bahamas sont une terre de transit pour de nombreux Haïtiens qui arrivent souvent par bateau illégalement dans l’archipel. Depuis plusieurs générations, ils se sont installés dans la capitale, Nassau, mais aussi sur Grand Bahama dans la ville de Freeport, et sur Abaco à March Habour, les deux îles les plus touchées par l’ouragan Dorian. A Nassau, RFI est allée à la rencontre de la communauté haïtienne.

Karl Henri Chatelier est le premier secrétaire de l’ambassade d’Haïti à Nassau. « Nous n’avons pas vraiment un chiffre exact du nombre d’Haïtiens, on parle des fois de 15 000, on parle de 20 000, donc des fois le chiffre est très varié. Beaucoup d’entre eux vivent dans la clandestinité. »

Une délégation de l’ambassade d’Haïti et le premier secrétaire se sont rendus à Abaco ce vendredi pour constater les ravages causés par l’ouragan.

De grands bidonvilles qui n’existent plus aux Bahamas

« Il faut dire que tout a été endommagé là-bas, dans le lieu où se trouve une forte concentration de Haïtiens, particulièrement à Pigeon Pea et The Mudd, de grands bidonvilles qui n’existent plus à Abaco, elles ont été complètement détruites par l’ouragan. Il y a beaucoup de Haïtiens qui y vivent mais bon nombre d’entre eux n’ont pas pu se retirer à temps. Vous pouvez comprendre la réalité.»

On peut comprendre la réalité, mais il est difficile à ce stade de savoir qui et combien sont les victimes de l’ouragan. Dans un quartier de Nassau, à l’église haïtienne du Calvaire, 90 rescapés d’Abaco sont hébergés parmi eux, une jeune femme seule et inquiète, elle habitait le quartier de Mudd.

« Nous sommes sans abris, nous n’avons nulle part où aller, nous avons tout perdu, j’ai perdu mon oncle, ma sœur, ma nièce, et nous n’avons nulle part où aller, nous sommes dépendants de l’Eglise, mais je ne sais pas pour combien de temps ».

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