Mise au banc des accusée, l’huile de palme serait coupable de bien des maux. On fait le point sur cette huile végétale issue du palmier : environnement, santé, atouts… démêlons le vrai du faux !

Huile de palme : Tout ce qu’il faut savoir à 100%

1- L’huile de palme est mauvaise pour la santé

FAUX

Tout est une question de dose. Sa mauvaise réputation tient à sa teneur en acide gras saturés (les moins bons pour nos artères), environ 50 %, à peu près autant que le beurre. À titre de comparaison, l’huile de tournesol n’en contient que 13 %.

Cependant, à l’inverse des huiles dites hydrogénées, l’huile de palme ne véhicule pas d’acides gras trans (les AGT), néfastes pour la santé.

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2 – Les aliments industriels contiennent beaucoup d’huile de palme

VRAI

Très bon marché comparée à la crème, le beurre et les huiles végétales européennes, l’huile végétale de palme séduit les industriels de l’agroalimentaire car, à température ambiante, elle reste solide et apporte de l’onctuosité à leurs produits.

Depuis 2014, il est obligatoire d’indiquer sur les étiquettes la nature des huiles employées.

3 – L’huile de palme est un massacre pour l’environnement

VRAI et FAUX

Les cultures industrielles de l’huile de palme ont explosé pour répondre à la demande mondiale. D’un côté, elles conduisent souvent à des déforestations préjudiciables à la diversité de la faune et de la flore dans les pays producteurs ; comme sur l’île de Bornéo, où elles expliqueraient la mise en danger des orangs-outans.

Mais d’un autre côté, le palmier est un arbre très efficace : il fournit 39 % de la production mondiale en huile végétale en occupant seulement 7 % des surfaces agricoles d’oléagineux contre 61 % pour le soja !

4- L’huile de palme est un coup de pouce pour les populations locales

VRAI

Selon le Cirad (organisme de recherche agronomique français), le revenu moyen d’une plantation de palmiers à huile serait presque 10 fois supérieur à celui d’une rizière (environ 200 € par hectare). C’est encore plus vrai dans le cadre de plantations dites “durables” et “équitables”.

5- En France, le premier usage de l’huile de palme est alimentaire

FAUX

Environ trois quarts de l’huile de palme importée en France est utilisé pour produire des biocarburants, une petite fraction sert à nourrir les animaux d’élevage et domestiques (aliments pour chiens et chats) et à fabriquer des cosmétiques.

Seulement 34 % est utilisé dans l’alimentation, essentiellement dans les aliments ultra transformés (pâte à tartiner, margarine, glaces, frites, sauces, soupes, biscuits…).

6 – L’huile de palme vierge présente un intérêt en cuisine

VRAI

Non raffinée, non désodorisée, l’huile de palme, vierge, extraite de la pulpe du fruit du palmier, telle qu’on la consomme depuis des siècles dans les pays producteurs, est de couleur jaune-orangée ou rouge et a un parfum brioché.

Elle est riche en bêta-carotène (30 fois plus que la tomate) et en vitamine E. « Bio » et « équitable », elle est sans préjudice pour la nature.

7 – L’huile de palme ne supporte pas la chaleur

FAUX

Les acides gras saturés qu’elle contient sont très résistants à l’oxydation et à la chaleur. Elle est épatante pour les fritures car elle ne se détériore pas en graisses nuisibles à haute température. Mieux, elle ne rancit pas comme le beurre.

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