3.2 L’indépendance du Cap-Vert

En 1975, après la révolution des Œillets au Portugal, le Cap-Vert et la Guinée-Bissau (l’ancienne colonie portugaise la plus proche) accédèrent à l’indépendance et constituèrent un seul État commun, dirigé par Luis Cabral (le frère d’Amilcar Cabral). Des frictions opposèrent rapidement les insulaires capverdiens et les continentaux guinéens. 

Les deux anciennes colonies portugaises se séparèrent lors du coup d’État du 14 novembre 1980 en Guinée-Bissau.

Au Cap-Vert comme en Guinée-Bissau, le portugais continua d’être la langue officielle, mais le créole capverdien fut désigné comme «langue nationale».

Le gouvernement, la radio et la télévision d’État, les journaux et les écoles utilisèrent le portugais, tandis que le créole restait la langue des organisations populaires, des mouvements syndicaux et des programmes éducatifs pour les enfants.

Bine que de tendance communiste, le Cap-Vert se rapprocha des pays occidentaux, dont il dépendait économiquement, ainsi que de l’Afrique du Sud. La pays s’est ensuite maintenu sous le régime du parti unique.

En 1990, le Partido Africano da Independência de Cabo Verde, le PAICV (ou Parti pour l’indépendance du Cap-Vert) accepta d’organiser des élections libres, persuadé de les remporter.

Toutefois, les élections démocratiques du 13 janvier 1991 furent remportées par le Mouvement pour la démocratie (Movimento para a Democracia, MPD), le premier parti d’opposition.

Le 17 février 1991, Antonio Mascarenhas Monteiro fut élu président de la République. En 1996, de nouvelles élections furent encore remportées par le MPD.

Au plan international, le Cap-Vert fait partie, depuis juillet 1996, de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), et ses 40 000 émigrés vivant au Portugal ont obtenu le droit de vote aux municipales dans ce pays soucieux d’éloigner son ancienne colonie des tentations de l’adhésion à la Communauté francophone du fait qu’il est entouré d’États francophones.

La Constitution capverdienne présente une certaine originalité du fait que les anciens ressortissants du pays ont le doit d’élire six députés à l’Assemblée législative et ne perdent jamais leur nationalité s’ils se font naturaliser dans un pays étranger.

Le Cap-Vert est membre des Sommets de la Francophonie depuis 1993 et a adhéré à l’Agence intergouvernementale de la Francophonie en décembre 1996.

En juillet 2008, le Cap-Vert est devenu le 153e membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Malgré de faibles atouts économiques, le Cap-Vert est le pays le plus riche de l’Afrique du Sahel, grâce aux revenus de l’émigration et à l’aide internationale, qui représentent plus d’un tiers du produit intérieur brut (PIB).

De fait, pauvre mais bien aidé par la communauté internationale, le Cap-Vert est considéré comme «un bon élève» par les organismes internationaux d’aide en développement.

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