Deux villes du Sénégal, Fatick et Guédiawaye, viennent d’intégrer le Réseau mondial des villes apprenantes de l’UNESCO (GNLC), portant à 230 le nombre total de villes membres de cette organisation dont l’ambition est de valoriser et développer la pratique de l’apprentissage tout au long de la vie dans les villes de la planète.
‘’Deux villes du Sénégal ont rejoint le Réseau mondial des villes apprenantes de l’UNESCO (GNLC), avec 53 autres villes de 27 pays. Les villes de Fatick et Guédiawaye ont été reconnues comme des exemples remarquables de la manière dont l’apprentissage tout au long de la vie peut devenir une réalité au niveau local. Ce sont les premières villes du Sénégal à faire partie du réseau mondial’’, annonce un communiqué transmis à Kafunel.com.
Les nouveaux membres admis après leur nomination par les Commissions nationales de l’UNESCO de leur pays, ‘’portent à 230 le nombre total de villes adhérant au GNLC de l’UNESCO, dans 64 pays’’, indique le communiqué.
‘’Elles ont apporté la preuve que des politiques et des pratiques efficaces d’apprentissage tout au long de la vie peuvent soutenir le développement de villes inclusives, sûres, résilientes et durables et contribuer à l’Agenda 2030’’, ajoute-t-il.
Selon le communiqué, un solide engagement du maire et de l’administration de la ville en faveur de l’apprentissage tout au long de la vie est une condition essentielle pour devenir une ville apprenante.
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Il s’y ajoute que dans le cadre de leur candidature, ‘’les membres potentiels du GNLC de l’UNESCO doivent démontrer qu’ils ont une vision claire des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie qu’ils peuvent fournir à tous les membres de la communauté. Une fois admises, note la même source, les villes sont censées participer aux activités du réseau et produire un rapport biennal décrivant leurs réalisations en tant que villes apprenantes’’.
‘’La ville apprenante de Fatick s’articulera autour des axes suivants : accroître l’accès à l’éducation en améliorant l’environnement d’apprentissage et en augmentant l’offre de formation ; promouvoir l’apprentissage par l’utilisation des TIC, avec une culture numérique et des salles de classe virtuelles ; stimuler la créativité et l’innovation des apprenants en créant des outils et des machines capables d’améliorer la vie quotidienne de la population (…)’’.
Fatick et Guédiawaye intègre le Réseau Mondial des villes apprenantes de l’UNESCO
Le communiqué cite également la création de ‘’cadres d’expression et d’emploi pour les jeunes et les femmes grâce à des installations et des équipements techniques’’, ainsi que la promotion de l’économie verte et des installations d’énergie renouvelable.
La ville de Guédiawaye, en ce qui la concerne, se trouve ‘confrontée à des défis économiques et sociaux majeurs, dont un taux de chômage élevé’’, avance le communiqué, selon lequel l’éducation et la formation, ainsi que le secteur de la santé, sont les domaines qui auraient ‘’le plus grand impact positif sur la qualité de vie de la population (…)’’.
‘’Ces deux domaines assureront un changement de paradigme grâce à une éducation de qualité pour tous et en élevant le niveau de fonctionnement des hôpitaux, des centres de santé et des postes de santé. L’amélioration dans ces domaines contribuerait à la croissance du capital humain et à l’émergence de citoyens capables de prendre en charge la question lancinante des villes durables et donc des villes apprenantes’’, peut-on lire.
Le directeur de l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie (UIL), David Atchoarena, cité dans le communiqué, a souhaité ‘’chaleureusement la bienvenue aux villes de Fatick et de Guédiawaye, ainsi qu’aux nouveaux membres du Réseau mondial des villes apprenantes de l’UNESCO’’.
Il s’est dit ‘’impatient de travailler avec eux pour faire avancer’’ l’objectif consistant à assurer l’apprentissage tout au long de la vie pour tous.
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‘’Avec une urgence sans précédent, la pandémie de COVID-19 a souligné la nécessité de construire des systèmes éducatifs plus résilients pour l’avenir. Plus de la moitié de l’humanité vivant dans des zones urbaines, les villes doivent être au coeur de cette entreprise’’, explique-t-il.
‘’Pendant la pandémie, les villes apprenantes de l’UNESCO dans le monde ont montré qu’elles étaient bien placées pour faire de l’apprentissage tout au long de la vie une réalité, même dans des conditions difficiles’’, a poursuivi M. Atchoarena.
Le Réseau mondial UNESCO des villes apprenantes se veut un réseau d’envergure internationale axé sur les politiques, qui fournit inspiration, savoir-faire et bonnes pratiques.
‘‘Quel que soit leur niveau d’évolution, les villes apprenantes peuvent grandement bénéficier du partage d’idées avec d’autres cités, car les solutions aux questions qui se posent sur leur parcours peuvent déjà exister dans d’autres villes », lit-on sur son site Internet.
Le réseau compte favoriser par ses actions la réalisation des 17 Objectifs de développement durable (ODD), en particulier l’Objectif 4 (« Garantir une éducation de qualité, sans exclusion, équitable, avec possibilités d’apprentissage pour tous tout au long de la vie ») et l’Objectif 11 (« Faire des villes et des établissements humains des endroits sans exclusion, sûrs, résilients et durables »).
Le réseau « valorise et développe la pratique de l’apprentissage tout au long de la vie dans les villes de la planète », de même vise-t-il à stimuler « le dialogue sur les politiques et l’apprentissage mutuel entre les villes membres, forge des liens et partenariats, perfectionne les capacités et conçoit des instruments qui encouragent et reconnaissent les progrès accomplis’’.