Le cancer de la prostate : Les symptômes et facteurs de risque …

0
385

L’opinion de notre médecin

cancer-de-la-prostate
cancer-de-la-prostate

Dans le cadre de sa démarche de qualité, Passeportsanté.net vous propose de découvrir l’opinion d’un professionnel de la santé. Le Dr Jacques Allard, médecin généraliste, vous donne son avis sur le cancer de la prostate :

Le dépistage précoce du cancer de la prostate par le toucher rectal et le dosage de l’antigène prostatique spécifique (APS ou PSA) est un sujet très controversé dans le monde médical.Cette controverse est d’abord et avant tout alimentée par le fait qu’il n’a pas été démontré, par des études, que le dépistage permet d’allonger la durée de vie ou de diminuer la mortalité liée à ce cancer.

Le résultat du test de dosage du PSA est difficile à interpréter, particulièrement lorsqu’il est positif.

Par conséquent, un résultat anormal implique presque toujours de procéder à une biopsie, avec les inquiétudes et les complications potentielles que cela comporte; ne serait-ce que la douleur associée à la procédure.

Les résultats obtenus par biopsie permettent d’estimer si la tumeur évoluera de façon rapide ou non.

Dans la majorité des cas, les biopsies révèlent des tumeurs qui évolueront lentement.

Dans cette situation, beaucoup d’hommes choisiront tout de même un traitement par prostatectomie totale, s’exposant à des séquelles non négligeables, comme l’incontinence urinaire et l’impuissance.

Plusieurs études ont confirmé que les risques de surdiagnostiquer et de surtraiter la maladie sont bien réels.

Cela dit, pour les cas peu fréquents où la tumeur risque d’évoluer rapidement, il est évident que le dépistage précoce peut s’avérer bénéfique.

Devant cette difficile question d’entreprendre ou non un dépistage, vous devez évidemment tenir compte de vos valeurs et de votre propre tolérance au risque.

Mon conseil est le suivant : si vous ne présentez aucun symptôme de maladie de la prostate (comme de la difficulté à amorcer la miction, une diminution du jet urinaire ou le fait de se lever plusieurs fois durant la nuit pour uriner) et que vous n’avez aucun antécédent familial de cancer de la prostate, discutez avec votre médecin des avantages et des inconvénients d’un dépistage.

Par contre, si vous présentez des symptômes, il m’apparaît alors évident que les tests deviennent nécessaires. Dr Jacques Allard, M.D., FCMFC
Révision médicale (août 2011) : Dr Jacques Allard, M.D., FCMFC

Page précédente Page suivante

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici