Saisi pour avis sur la date et les candidatures : Le Conseil déchire le « consensus de Diamniadio »

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Saisi pour avis sur la date et les candidatures : Le Conseil déchire le consensus de Diamniadio. Suite aux recours déposés par 16 Candidats, le Conseil Constitutionnel rejette la date du 02 juin proposé par Macky Sall, maintient la liste des 19 Candidats et acte la fin du mandat du Président pour le 02 Avril.

Le Conseil déchire le consensus de Diamniadio

Conseil Constitutionnel Rejette la Date du 2 Juin 2024 Un Tournant Politique au Sénégal 1
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Le Conseil Constitutionnel du Sénégal a rendu une décision historique après avoir examiné les recours déposés par 16 candidats politiques.

Cette décision, qui marque un tournant majeur dans la politique sénégalaise, rejette la date du 2 juin 2024 proposée par le Président Macky Sall et maintient la liste des 19 candidats initialement retenus.

De plus, le Conseil Constitutionnel a acté la fin du mandat présidentiel pour le 2 avril 2024.

Cet événement intervient dans un contexte tumultueux, marqué par des accusations de corruption au sein du Conseil Constitutionnel.

Le 3 février 2024, Macky Sall a pris la décision de révoquer le décret convoquant le corps électoral pour l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024.

Cette décision a été motivée par le scandale de corruption impliquant deux des sept juges du Conseil Constitutionnel. Le présumé corrupteur est Amadou Ba, candidat choisi par Macky Sall pour lui succéder à la présidence.

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Le scandale de corruption a jeté une ombre sur le processus électoral et a entraîné une série de recours de la part des candidats politiques, contestant à la fois la date des élections et la validité des candidatures.

Dans ce contexte de crise politique et institutionnelle, le Conseil Constitutionnel a été sollicité pour trancher sur des questions cruciales pour l’avenir démocratique du pays.

La décision du Conseil Constitutionnel, de rejeter la date du 2 juin 2024 et de maintenir la liste des 19 candidats, a suscité des réactions contrastées au sein de la classe politique et de la société civile.

Si certains saluent cette décision comme un pas vers la préservation de l’intégrité du processus électoral, d’autres expriment des inquiétudes quant à l’impact de cette crise sur la stabilité politique du pays.

Il est à noter que cette décision du Conseil Constitutionnel marque une rupture avec le consensus établi lors de la Conférence de Diamniadio, où une grande partie des acteurs politiques et de la société civile avaient convenu d’une feuille de route pour les élections présidentielles.

Rejet de la date proposée par le président sortant Macky Sall

Le Conseil déchire le consensus de Diamniadio / Saisi pour avis sur la date et les candidatures - Le Conseil déchire le consensus de Diamniadio
Le Conseil déchire le consensus de Diamniadio / Saisi pour avis sur la date et les candidatures – Le Conseil déchire le consensus de Diamniadio

Le Conseil Constitutionnel a rendu son avis sur les recours introduits par 16 candidats à l’élection présidentielle du 02 juin 2024.

Dans une décision historique, il a rejeté la date proposée par le président sortant Macky Sall, qui avait avancé le scrutin de deux mois, et a maintenu la liste des 19 candidats validés par le ministère de l’Intérieur.

Il a également acté la fin du mandat du chef de l’Etat pour le 02 avril, conformément à la Constitution.

Cette décision a provoqué un séisme politique au Sénégal, où le consensus de Diamniadio, signé en 2021 entre le pouvoir et l’opposition, est remis en cause.

Ce pacte prévoyait notamment une réforme du Conseil Constitutionnel, qui devait être composé de sept membres nommés par le président de la République, le président de l’Assemblée nationale et le président du Conseil supérieur de la magistrature.

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Or, le Conseil actuel est composé de cinq membres désignés par Macky Sall en 2019, ce qui suscite des doutes sur son indépendance et sa légitimité.

Le président sortant a réagi avec colère à la décision du Conseil, qu’il a qualifiée d' »illégale » et de « coup d’Etat constitutionnel ».

Il a affirmé qu’il ne se plierait pas à cet avis consultatif et qu’il maintenait la date du 02 juin pour l’élection.

Il a également accusé certains candidats de l’opposition, notamment Ousmane Sonko et Idrissa Seck, d’avoir exercé des pressions sur les juges constitutionnels pour obtenir leur invalidation.

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De leur côté, les candidats de l’opposition ont salué la décision du Conseil, qu’ils ont considérée comme une victoire pour la démocratie et l’Etat de droit.

Ils ont appelé Macky Sall à respecter la Constitution et à organiser l’élection à la date prévue initialement, soit le 04 août. Ils ont également demandé au peuple sénégalais de se mobiliser pour défendre ses droits et sa souveraineté.

La situation est donc tendue au Sénégal, où le climat politique est marqué par la défiance et la confrontation.

Le Conseil Constitutionnel, qui devait être un arbitre impartial et garant de la stabilité institutionnelle, est devenu un acteur majeur du jeu électoral. Sa décision risque de plonger le pays dans une crise profonde, dont l’issue est incertaine.

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En concluant que le mandat présidentiel prendrait fin le 2 avril 2024, le Conseil Constitutionnel ouvre la voie à une transition politique cruciale dans l’histoire récente du Sénégal.

Les prochaines semaines seront déterminantes pour l’avenir du pays, alors que les acteurs politiques et la société civile se préparent à un nouveau chapitre de l’histoire démocratique du Sénégal.

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