Ousmane Sonko, Homme politique sénégalais. Mais qui est cet homme politique qui défie le pouvoir en place ? Quel est son parcours, ses idées, ses ambitions ? Dans ce billet, nous vous proposons de découvrir cinq choses à savoir sur Ousmane Sonko.
Table des matières
Ousmane Sonko : un opposant sénégalais en quête de pouvoir
Ousmane Sonko est l’un des principaux opposants au président sénégalais Macky Sall. Il est le leader du parti PASTEF (Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité) et le maire de la ville de Ziguinchor depuis 2022.
Il a été candidat à l’élection présidentielle de 2019 et compte se présenter à nouveau en 2024.
1. Un ancien inspecteur des impôts radié de la fonction publique
Ousmane Sonko est né le 15 juillet 1974 à Thiès, de parents fonctionnaires. Il a fait ses études supérieures à l’université Gaston-Berger de Saint-Louis, où il a obtenu une maîtrise en droit public en 1999.
Il a ensuite intégré l’École nationale d’administration (ENA) du Sénégal, dont il est sorti diplômé en 2001, section « Impôts et Domaines ».
Il a commencé sa carrière comme inspecteur principal des impôts et des domaines. Il a occupé plusieurs postes au sein de la Direction générale des impôts et domaines (DGID), notamment comme vérificateur fiscal et chef de brigade de vérification fiscale.
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Il s’est fait connaître du grand public en 2016, lorsqu’il a été radié de la fonction publique par un décret présidentiel pour « manquement à l’obligation de discrétion professionnelle ».
Il avait auparavant dénoncé des scandales financiers impliquant des personnalités du pouvoir, comme des détournements de deniers publics ou des avantages fiscaux indus.
Ousmane Sonko a contesté cette sanction, qu’il a qualifiée de « politique » et de « vengeance ». Il a invoqué une disposition de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), qui oblige les fonctionnaires à signaler toute malversation financière dont ils ont connaissance dans l’exercice de leur fonction.
2. Un chef de parti politique qui prône le patriotisme économique
Ousmane Sonko a créé son parti politique, PASTEF, en 2014. Ce parti se revendique comme une « force patriotique » qui défend les intérêts du Sénégal et de l’Afrique face aux « néocolonialistes » et aux « prédateurs ».
Il se situe à la gauche de l’échiquier politique et se dit proche des mouvements sociaux et citoyens.
Le programme politique de PASTEF repose sur quatre axes principaux :
- ♦1. la souveraineté nationale,
- ♦2. la justice sociale,
- ♦3. la démocratie participative
- ♦4. et le développement durable.
Parmi les propositions phares du parti, on peut citer :
- ♦– La renégociation des contrats pétroliers et gaziers signés par le gouvernement avec des multinationales étrangères, jugés défavorables au Sénégal ;
- ♦– La réforme du système fiscal pour le rendre plus juste et plus efficace ;
- ♦– La lutte contre la corruption et l’impunité ;
- ♦– La promotion de l’agriculture familiale et de l’industrialisation locale ;
- ♦– La révision de la Constitution pour instaurer un mandat présidentiel unique de sept ans ;
- ♦– La mise en place d’une assemblée constituante pour élaborer une nouvelle loi fondamentale ;
- ♦– La valorisation des langues nationales et de la culture africaine.
3. Il a créé son propre parti politique
Un député à l’Assemblée nationale qui dénonce les dérives du pouvoir. En 2017, Ousmane Sonko a participé aux élections législatives sous la bannière de la coalition « Ndawi Askan Wi » (….).
Ousmane Sonko a fondé son parti politique, PASTEF, en 2014, alors qu’il était encore fonctionnaire. Il se présente comme un « patriote » qui défend les intérêts du Sénégal et de l’Afrique face aux multinationales et aux puissances étrangères.
Il prône une rupture avec le système politique actuel qu’il accuse de corruption, de népotisme et de mauvaise gouvernance.
Il propose un projet alternatif basé sur le travail, l’éthique, la fraternité, la justice sociale, la souveraineté nationale et la démocratie participative. Il se dit également attaché aux valeurs islamiques et à la promotion de la culture africaine.
4. Il a été candidat à la présidentielle de 2019
Ousmane Sonko a participé à l’élection présidentielle du 24 février 2019 sous la bannière de la coalition « Sonko Président ». Il a réussi à obtenir les parrainages nécessaires pour valider sa candidature, malgré les obstacles administratifs et judiciaires qu’il dénonce.
Il a mené une campagne dynamique, notamment sur les réseaux sociaux, où il bénéficie d’un large soutien des jeunes et des diasporas.
Il a séduit une partie de l’électorat par son discours anti-système, son charisme et sa proximité avec les populations. Il a obtenu 15,76 % des voix au premier tour, se classant troisième derrière Idrissa Seck (20,51 %) et le président sortant Macky Sall (58,27 %), réélu dès le premier tour.
5. Il est le porte-parole de la jeunesse
Ousmane Sonko est le candidat le plus jeune à l’élection présidentielle de 2019, avec 44 ans. Il bénéficie d’un large soutien de la part des jeunes électeurs, qui représentent plus de la moitié de la population sénégalaise.
Il incarne leurs aspirations à un changement radical et à une meilleure prise en compte de leurs préoccupations, notamment en matière d’emploi, d’éducation, de santé et d’environnement.
Il propose notamment de créer un million d’emplois par an, de réformer le système éducatif pour le rendre plus adapté aux besoins du marché du travail, de renforcer le système de santé publique et de lutter contre les effets du changement climatique.
6. Il est un opposant farouche au président Macky Sall
Ousmane Sonko est l’un des principaux opposants au président sortant Macky Sall, qu’il accuse de dérive autoritaire, de népotisme, de détournement des ressources naturelles et de trahison des intérêts du peuple sénégalais. Il critique notamment sa gestion de la pandémie de Covid-19, qu’il juge inefficace et liberticide.
Il dénonce également sa volonté de réduire le nombre de candidats à l’élection présidentielle en imposant un parrainage citoyen et en éliminant ses principaux rivaux politiques par des procès judiciaires. Il appelle à une mobilisation populaire pour faire barrage à sa réélection.
7. Il est visé par une affaire de viol
Ousmane Sonko fait l’objet d’une plainte pour viol et menaces de mort déposée par une employée d’un salon de massage où il se rendait régulièrement pour des séances d’ostéopathie.
Il nie les faits et dénonce une machination politique visant à l’écarter de la course à la présidence. Il affirme que le salon était en fait un lieu surveillé par les services secrets et que la plaignante était manipulée par ses adversaires….
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En définitive, l’Homme Ousmane Sonko se définit comme un « patriote » qui défend les intérêts du Sénégal et de l’Afrique face aux multinationales et aux puissances étrangères.
Il prône une rupture avec le système néocolonial et propose un projet de société basé sur le travail, l’éthique et la fraternité.
Chronique de M. Jean Bandiaky
Journaliste / Communicant
Formateur , Promoteur du Numérique Africain
Enseignant Chercheur Associé Université Numérique Cheikh Hamidou Kane (Ex Université Virtuelle du Sénégal – UVS)
