Décès de Alioune Badara Bèye à l’âge de 79 ans. L’écrivain et président de l’Association des écrivains du Sénégal Alioune Badara Bèye est décédé ce dimanche 1er décembre 2024 à l’âge de 79 ans, des suites d’une maladie.
Table des matières
Décès de Alioune Badara Bèye à l’âge de 79 ans
Alioune Badara Bèye est un écrivain sénégalais né le 28 septembre 1945 à Saint-Louis.
Il était à la fois dramaturge, auteur notamment de pièces historiques, poète, romancier et éditeur.
On retrouve dans sa riche bibliographie les pièces de théâtre ‘’Dialawali, terre de feu’’ (1980), ‘’Le sacre du ceddo’’ (1982), ‘’Maba, laisse le Sine’’, (1987), ‘’Nder en flammes’’ (1988) interprété par la troupe du théâtre national Daniel Sorano.
Installation De La 15ᵉ Législature | Une Assemblée Nationale Dominée Par Le Parti Au Pouvoir. Ce lundi 02 décembre 2024 marque l’installation officielle des députés élus lors des élections législatives anticipées du 17 novembre. La première session de la quinzième législature débutera à 10 heures, dans un contexte politique largement favorable au parti au pouvoir, les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), qui a obtenu une majorité écrasante de 130 sièges sur les 165 que compte l’Assemblée nationale.
,Installation De La 15ᵉ Législature , Assemblée Nationale ,Dominée ,Parti Au Pouvoir ,Installation , 15ᵉ Législature ,Assemblée Nationale ,Dominée ,Parti ,Pouvoir ,Pastef,politique,sénégal,INSTALLATION , 15ᵉ LÉGISLATURE ,ASSEMBLÉE NATIONALE DOMINÉE , PARTI ,POUVOIR,
Table des matières
Installation De La 15ᵉ Législature | Une Assemblée Nationale Dominée Par Le Parti Au Pouvoir
Les résultats définitifs publiés par le Conseil constitutionnel mercredi dernier ont confirmé la nette avance de la coalition PASTEF dirigée par le Premier ministre Ousmane Sonko.
Avec 1 991 770 voix, soit 54,97 % des suffrages, le parti au pouvoir a assuré sa domination parlementaire, obtenant 29 sièges sur la liste proportionnelle.
Fait marquant de cette rentrée parlementaire, l’ancien président de la République, Macky Sall, tête de liste nationale de la coalition Takku Wallu Sénégal, a annoncé vendredi qu’il renoncera à son mandat de député dès l’ouverture de la session.
L’ancien Premier ministre Amadou Ba, qui a obtenu 7 sièges
La coalition Takku Wallu Sénégal, arrivée deuxième avec 16 sièges, est suivie par Jàmm Ak Njariñ, dirigée par l’ancien Premier ministre Amadou Ba, qui a obtenu 7 sièges.
La liste Sàmm Sa Kaddu, conduite par le maire de Dakar, Barthélémy Dias, s’est adjugée 3 sièges.
Par ailleurs, les coalitions Andu Nawle, Sénégal Kessé, les Nationalistes, Bessal Sénégal, Soppi Sénégal, Farlu, Ande Thi Kóoluté, et Pôle alternatif 3e voie se partagent les 8 sièges restants, avec un député élu pour chacune.
Le PASTEF a désormais les coudées franches pour soutenir les réformes
Cette quinzième législature s’ouvre sous le signe d’une attente accrue des citoyens, qui espèrent des députés qu’ils défendent les intérêts de la population et renforcent les mécanismes de contrôle démocratique.
Avec une majorité écrasante, le PASTEF a désormais les coudées franches pour soutenir les réformes du président Bassirou Diomaye Faye, mais devra également répondre aux défis posés par une opposition déterminée.
L’Assemblée nationale se prépare donc à devenir un terrain stratégique où la politique nationale sera débattue, avec des enjeux majeurs pour le développement du Sénégal.
Ousmane Sonko Annonce Sa Démission De L’Assemblée Nationale. Ousmane Sonko, leader du mouvement Pastef, a officiellement annoncé sa démission de l’Assemblée nationale, réaffirmant ainsi son engagement à la primature. Ce lundi 2 décembre 2024, les 165 députés élus lors des législatives anticipées du 17 novembre dernier prendront officiellement leurs fonctions, marquant le début de la quinzième législature : un moment crucial pour la vie politique sénégalaise.
Table des matières
Ousmane Sonko Annonce Sa Démission De L’Assemblée Nationale
Malgré son élection, Sonko a déclaré qu’il ne siégera pas à l’Assemblée.
« Je reste à la primature », a-t-il insisté, mettant fin aux spéculations sur une éventuelle participation de son mouvement à la nouvelle législature.
Lors de sa visite à l’Assemblée, Ousmane Sonko a déposé sa lettre de démission en tant que député.
« Je suis ici pour déposer ma lettre de démission. J’ai un travail important à poursuivre à la primature », a-t-il expliqué.
Pour mener à bien les projets en cours
Il a également souligné l’importance de son rôle aux côtés du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, pour mener à bien les projets en cours.
« Le président a besoin de moi à ses côtés pour continuer le travail que nous avons entrepris. Je reste donc pleinement engagé dans cette mission », a-t-il affirmé, réitérant ainsi son soutien au gouvernement.
Ousmane Sonko : « Je reste à la Primature, le remaniement dépend du Président »
En plus de sa démission, Ousmane Sonko a pris le temps de rassembler les députés de son groupe pour leur transmettre des consignes.
Bien que son absence à l’Assemblée nationale représente un tournant dans sa stratégie politique, il reste fidèle à ses engagements et semble déterminé à poursuivre son rôle au sein de l’exécutif.
Début des travaux de la première session ordinaire de la nouvelle Assemblée nationale. La première session ordinaire de l’Assemblée nationale issue des élections législatives anticipées du 17 novembre dernier a démarré ce lundi à 17h 45 minutes sous la présidence d’Alla Kane, le doyen d’âge des députés de la 15e législature, a-t-on constaté.
Table des matières
Début des travaux de la première session ordinaire de la nouvelle Assemblée nationale
Après avoir présenté les excuses de ses collègues pour le retard de l’ouverture de la session initialement prévue à 10 heures, M. Kane a fait un rappel de quelques articles du règlement intérieur encadrant le processus en cours.
Le député Alla Kane va présider les travaux d’ouverture de la nouvelle Assemblée nationale. Le député de Pastef, Alla Kane, doyen d’âge des élus, va ce lundi présider l’ouverture officielle de la première session ordinaire de Assemblée nationale conformément au règlement intérieur de l’institution parlementaire.
Table des matières
Député Alla Kane va présider les travaux d’ouverture de la nouvelle Assemblée nationale
Âgé de 87 ans, Alla Kane, né en 1936 à Gatté, député élu sous la bannière de la coalition Pastef – Les Patriotes, a dirigé les débats inauguraux, comme le prévoit la tradition parlementaire.
Le doyen d’âge va être assisté par les deux plus jeunes députés désignés comme secrétaires de séance dont Anne Marie Yacine Tine, elle aussi élue de Pastef.
Assemblée nationale largement dominée par le parti au pouvoir, Pastef – Les Patriotes
Ensemble, ils vont superviser les travaux qui vont incessamment débuter jusqu’à l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale.
Les 165 députés de la quinzième législature ont ainsi fait leur entrée parlementaire dans une Assemblée nationale largement dominée par le parti au pouvoir, Pastef – Les Patriotes, qui détient 130 sièges.
Massacre de Thiaroye 44 : Bassirou Diomaye Faye annonce des mesures de réappropriation de cette histoire commune. Le Sénégal a commémoré ce dimanche, le 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais au camp de Thiaroye en 1944.
Table des matières
Bassirou Diomaye Faye annonce des mesures de réappropriation de cette histoire commune
La cérémonie officielle, présidée par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, se déroule en présence de plusieurs chefs d’États Africains, dont Mohamed Ould Ghazouani, président en exercice de l’Union Africaine (UA) et de la Mauritanie, et de ses homologues de de la Gambie, Adama Barro, de de la Guinée-Bissau, Umaru Sissokho Emballo, du Gabon, Brice Oligui Ngema, et des Comores Assoumani Azali.
Devant ses pairs, le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye a annoncé plusieurs mesures de réappropriation d’une partie de cette histoire commune avec 16 pays africains frères :
un mémorial en l’honneur des Tirailleurs sera érigé à Thiaroye pour servir de lieu de recueillement et de mémoire, ouvert à toutes les nations dont ils étaient originaires, ainsi qu’au public.
Deuxièmement :
un Centre de Documentation et de Recherche dédié aux Tirailleurs sera érigé pour conserver la mémoire. Ce centre recueillera des archives, témoignages et récits, tout en soutenant la recherche et l’éducation autour de cette histoire partagée.
Troisièmement :
des Rues et des Places porteront le nom de cet évènement tragique, de ces soldats pour inscrire leur sacrifice dans notre quotidien et notre histoire collective.
Quatrièmement :
l’histoire de Thiaroye et des Tirailleurs sera enseignée dans les Curricula Éducatifs. Ainsi, les générations futures grandiront avec une compréhension approfondie de cette épisode de notre passé.
Cinquièmement :
la journée du Tirailleur est désormais fixé le 1er décembre de chaque année, jour de la commémoration du massacre de Thiaroye.
Rarement racontée de façon intégrale
Selon lui, l’histoire de la guerre et des répressions armées n’est jamais ordinaire. «Elle est rarement racontée de façon intégrale.
Ce fut le cas de la seconde guerre mondiale et surtout ses conséquences dans les colonies qui connurent des répressions innommables : Thiaroye 1944, Sétif et Guelma, en Algérie 1945, Hanoi et Haiphong au Vietnam 1946, Madagascar 1947, Douala, au Cameroun ou Dimbokro, en Côte d’Ivoire 1948-1949 et bien d’autres lieux», a-t-il listé.
Poursuivant, le président Faye souligne que «chacune de ces histoires tragiques vit en nous par l’exercice mémoriel. Ce qui nous rend fiers et reconnaissants envers nos anciens combattants».
Pour lui, rendre hommage à ces tirailleurs, “ce n’est pas seulement pleurer nos martyrs”.
C’est, de l’avis du Chef de l’Etat, “porter leur combat et en faire un levier pour réinventer nos rapports avec nous-mêmes, avec notre histoire, et avec les héritiers de ceux-là qui ont été les auteurs de la tragédie”.
Proclamer haut et fort que cette dignité, si longtemps bafouée, ne sera plus jamais sacrifiée sur l’autel du silence et de l’oubli
Il estime que c’est également dire au monde que les tirailleurs sénégalais n’étaient pas des mercenaires, mais bien les défenseurs d’une dignité humaine universelle.
“C’est proclamer haut et fort que cette dignité, si longtemps bafouée, ne sera plus jamais sacrifiée sur l’autel du silence et de l’oubli”, assure le président la République.
En résumé, le président Bassirou Diomaye Faye déclare que “le massacre de Thiaroye est une blessure, mais aussi une leçon”.
Le Premier ministre, Ousmane Sonko et plusieurs membres du gouvernement, des autorités militaires, des élus, des représentants de missions diplomatiques et d’institutions internationales, accrédités au Sénégal, sont présents à cette cérémonie.
Des délégations de la France, du Cameroun, de Djibouti, du Tchad, du Burkina Faso prennent part également à cette commémoration.
Les tirailleurs sénégalais sont un corps de militaires originaires de pays d’Afrique subsaharienne et incorporés aux troupes coloniales.
Thiaroye, Sénégal – Dimanche 1er décembre 2024. Intégralité du Discours de BDF (Bassirou Diomaye Diakhar Faye ) , ce dimanche 1er décembre 2024, lors de la Commémoration Du 80ème Anniversaire Du Massacre De Thiaroye 44. Le camp militaire des parachutistes de Thiaroye a été le théâtre d’une commémoration historique : le 80ème anniversaire du Massacre de Thiaroye 44 , un événement tragique qui reste gravé dans la mémoire collective. Cette journée de souvenir a été marquée par l’intégralité du discours émouvant prononcé par BDF , un moment fort qui a rassemblé dignitaires, historiens, descendants de victimes et militaires.
Table des matières
Intégralité du Discours de BDF : Commémoration Du 80ème Anniversaire Du Massacre De Thiaroye 44
Excellences, Messieurs les Présidents Mohamed Ould Cheikh EL GHAZOUANI de la République islamique de Mauritanie, Président en exercice de l’Union Africaine, AZALI Ansoumani de l’Union des Comores, Adama BARROW de la République de Gambie, Umaru Sissoko EMBALO de la République de Guinée-Bissau, Brice Clotaire Oligui NGUEMA de la République Gabonaise,
Monsieur le Président de la Commission de la CEDEAO,
Mesdames, Messieurs les ministres et Secrétaires d’Etat,
Mesdames, Messieurs les membres du corps diplomatiques,
Autorités administratives et locales,
Monsieur le Président et les membres du comité de commémoration du 80ème anniversaire,
Mesdames, Messieurs les descendants des familles des tirailleurs sénégalais,
Distingués invités,
Chers concitoyens,
Mesdames et Messieurs,
Avant tout propos, je voudrais vous remercier chaleureusement mes chers frères Présidents GHAZOUANI, AZALI, BARRO, EMBALO et NGUEMA d’avoir bien voulu rehausser de votre présence cette première édition de commémoration de l’histoire tragique qui s’est déroulée ici à Thiaroye, il y a quatre-vingts ans maintenant, malgré vos agendas chargés.
Je remercie tous nos hôtes et leur souhaite un agréable séjour au Sénégal.
A travers vous, je salue vos peuples respectifs. Votre présence remarquée à nos côtés, est le symbole fort de votre attachement à l’histoire que nous partageons.
Grande est mon émotion en cette date et en ce lieu qui nous parlent, où des Héros africains sans défense, armés de courage, de dignité et de fraternité africaine ont été froidement abattus. Il s’agissait là d’un massacre.
80 z’ans après ce crime de masse, le silence de Thiaroye est toujours aussi assourdissant. Les murmures venus d’outre-tombe, nous interpellent avec fracas, pendant que l’ampleur de ce crime demeure minimisée et souvent même niée par certains milieux des héritiers de ceux qui l’ont commis.
Sur cette terre blessée de Thiaroye, résonnent encore les rafales sifflant au bout des canons, comme pour rappeler que l’horreur est toujours là. Entière. Immortelle.
Des profanes comme beaucoup d’entre nous, jeunes et moins jeunes, se poseraient la question de savoir de quoi s’agit-il exactement ? Tellement la chape de plomb était fermement posée depuis très longtemps pour tenter de rayer cet épisode fâcheux de notre histoire.
Il s’agit d’africains en majorité arrachés à leurs terroirs contre leur gré pour aller combattre au service de l’Empire colonial français d’alors. Ils formaient le Régiment des Tirailleurs Sénégalais.
Ils venaient de presque tous les territoires coloniaux français d’Afrique occidentale, équatoriale et de l’Est devenus au moment des indépendances dix-sept pays.
Ils étaient du Benin, du Burkina Faso, du Cameroun, des Comores, du Congo, de la Côte d’Ivoire, de Djibouti, du Gabon, de la Guinée, de Madagascar, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, de la République Centrafricaine, du Sénégal, du Tchad et du Togo.
Longtemps ignorés et banalisés, ces tirailleurs ont pourtant bravé toutes les épreuves pour aller combattre très loin de chez eux.
Des conditions de voyage éprouvantes, (entassés dans les cales des bateaux), aux champs de bataille où ils ne portaient que des tenues simples sans défense jusqu’en 1943 quand les américains les équipèrent, les tirailleurs ont tout sacrifié.
Ils ont donné de leur jeunesse, de leur sang et de leur chair pour la liberté et la paix dans le monde.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Malgré les pertes énormes sous les balles nazies, les faits d’armes du régiment des tirailleurs sénégalais sont incontestables et ont grandement contribué à la victoire des alliés.
Qu’il s’agisse, entre autres, de la libération de la Tunisie, du débarquement à l’ile d’Elbe, de la libération de Toulon et de celle de Paris, ils ont tenu leur rang en combattant de manière acharnée parfois jusqu’au sacrifice suprême pour conquérir une localité ou tenir une position.
Ils méritent tous les honneurs, notre respect et notre admiration.
Mais la suite de l’histoire est à l’inverse de ces immenses sacrifices consentis. A la place d’éloges et de reconnaissance, l’ordre fut donné de neutraliser ceux qui avaient enduré la ségrégation dans les prisons allemandes et la rigueur de la captivité.
L’irréparable se produisit le 1er décembre 1944 ici à Thiaroye quand le Général Dagnan ordonna de tirer sur des innocents désarmés dont le seul tort a été de réclamer le paiement de leurs indemnités, primes et autres allocations.
C’était là un acte prémédité, visant à réprimer des revendications légitimes, à dissuader d’autres et à perpétuer l’ordre colonial.
Le crime fut commis et les faits sont incontestables. Voilà le sort qui a été réservé à certains qui ont contribué à écrire dans le sang et la sueur, la glorieuse histoire de la libération.
Aujourd’hui, par devoir de mémoire, de vérité et de justice, nous ne pouvons oublier l’horreur des exécutions sommaires au camp de Thiaroye.
Il est impératif de rappeler l’histoire, toute l’histoire, sans trou de mémoire. C’est ce qui fonde l’essence universelle des valeurs de paix, de liberté et d’égale dignité attachées à la nature humaine.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Toutes ces raisons ont renforcé notre conviction de commémorer l’anniversaire du massacre de Thiaroye pour, d’une part, rendre hommage aux victimes et graver leur mémoire dans notre conscience collective et, d’autre part, jeter les bases de la restauration de la vérité historique en mettant fin à l’omerta sur cet épisode tragique voulu et entretenu par l’autorité coloniale.
Ce faisant, il ne s’agira pas d’une porte ouverte pour susciter le ressentiment, entretenir la colère ou la haine. Non !
Ce que nous faisons ici relève du devoir de mémoire contre l’oubli et pour la manifestation de la vérité des faits, pour nous acquitter d’une dette morale vis-à-vis des tirailleurs et de leurs familles.
C’est pourquoi, nous avons mis en place un comité international de chercheurs indépendants pour aider à la reconstitution exacte des faits et à une meilleure connaissance de cette séquence de notre histoire partagée avec la France.
Pour faciliter les travaux de recherches, j’ai sollicité du Président de la République Française la mise à disposition de tout document d’archive pouvant contribuer à la manifestation de la vérité, et leur collaboration, le moment venu, dans la localisation des sépultures et d’identification éventuelle des victimes.
Je salue l’ouverture des autorités françaises actuelles qui ont accédé à notre requête pour la manifestation de la vérité.
Ainsi, avant cette commémoration, des membres du comité international de chercheurs se sont rendus en France et ont eu des séances de travail avec les autorités françaises et les responsables des sites où sont présumées gardées les archives manquantes. Les recherches se poursuivront après la commémoration.
La France vient également de franchir un pas important dans la restauration de la vérité grâce au Président Emmanuel MACRON qui m’a adressé une lettre, il y a trois jours, pour assumer que les évènements de Thiaroye en 1944 ont abouti à un massacre.
Je salue son courage moral.
Par ce geste, la France accède à une veille et légitime demande de reconnaissance.
Il s’agit d’une avancée appréciable dans le processus de réhabilitation de l’honneur et de la dignité des tirailleurs victimes, à la suite de la déclaration du Président François HOLLANDE au cimetière de Thiaroye le 30 novembre 2014, « saluant la mémoire d’hommes qui portaient l’uniforme français et sur lesquels les français avaient retourné leurs fusils ».
Toutefois, il reste encore beaucoup de zones d’ombre de cette histoire notamment le nombre exact de tirailleurs exécutés.
Deux rapports contradictoires des autorités coloniales parlent de 35 et 70 morts pendant que d’autres témoignages évoquent des centaines de morts et de nombreux blessés.
Les archives réclamées permettront d’après les chercheurs de savoir comment on en est véritablement arrivé à la tragédie de Thiaroye ; d’avoir une lecture plus fidèle de l’état d’esprit des tirailleurs rapatriés, de leur nombre exact, de leur identité et leurs origines, des lieux où ils sont enterrés, des épreuves endurées, des frustrations et humiliations subies, ainsi que du montant de ce qui est dû à chacun.
Ce travail est complexe. C’est pourquoi je lance un appel aux acteurs étatiques et non étatiques de tous les pays concernés, y compris la France, aux historiens et chercheurs de tous bords, afin de joindre nos efforts pour porter un regard lucide sur cet épisode sombre de notre histoire commune.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Identifier les victimes et situer les responsabilités est essentiel pour ouvrir la voie à une réconciliation sincère.
C’est l’occasion pour moi de rendre un vibrant hommage à tous les africains et non africains qui se sont toujours battus pour que l’histoire des Tirailleurs et du massacre de Thiaroye soit préservée de l’oubli et de la falsification.
Je pense aux précurseurs, aux hommes et femmes politiques, intellectuels, écrivains, poètes, cinéastes, artistes et bonnes volontés, personnes physiques ou morales.
Sans la synergie de tous ces efforts, le combat pour la justice et la vérité n’aurait pas prospéré. Mais cette vérité exige encore d’être pleinement révélée, transmise et reconnue. Nous devons encourager cette dynamique pour restaurer la mémoire et la dignité des tirailleurs sénégalais.
Initiation de plusieurs mesures de réappropriation d’une partie de cette histoire commune avec 16 pays africains frères
Pour ma part, j’initierai plusieurs mesures de réappropriation d’une partie de cette histoire commune avec 16 pays africains frères :
Premièrement :
un mémorial en l’honneur des Tirailleurs sera érigé à Thiaroye pour servir de lieu de recueillement et de mémoire, ouvert à toutes les nations dont ils étaient originaires, ainsi qu’au public.
Deuxièmement :
un Centre de Documentation et de Recherche dédié aux Tirailleurs sera érigé pour conserver la mémoire. Ce centre recueillera des archives, témoignages et récits, tout en soutenant la recherche et l’éducation autour de cette histoire partagée.
Troisièmement :
des Rues et des Places porteront le nom de cet évènement tragique, de ces soldats pour inscrire leur sacrifice dans notre quotidien et notre histoire collective.
Quatrièmement :
l’histoire de Thiaroye et des Tirailleurs sera enseignée dans les Curricula Éducatifs. Ainsi, les générations futures grandiront avec une compréhension approfondie de cette épisode de notre passé.
Cinquièmement :
la journée du Tirailleur est désormais fixé le 1er décembre de chaque année, jour de la commémoration du massacre de Thiaroye.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
L’histoire de la guerre et des répressions armées n’est jamais ordinaire. Elle est rarement racontée de façon intégrale.
Ce fut le cas de la seconde guerre mondiale et surtout ses conséquences dans les colonies qui connurent des répressions innommables : Thiaroye 1944, Sétif et Guelma, en Algérie 1945, Hanoi et Haiphong au Vietnam 1946, Madagascar 1947, Douala, au Cameroun ou Dimbokro, en Côte d’Ivoire 1948-1949 et bien d’autres lieux.
Chacune de ces histoires tragiques vit en nous par l’exercice mémoriel. Ce qui nous rend fiers et reconnaissants envers nos anciens combattants.
Rendre hommage à ces tirailleurs, ce n’est pas seulement pleurer nos martyrs. C’est porter leur combat et en faire un levier pour réinventer nos rapports avec nous-mêmes, avec notre histoire, et avec les héritiers de ceux-là qui ont été les auteurs de la tragédie.
C’est dire au monde que les tirailleurs sénégalais n’étaient pas des mercenaires, mais bien les défenseurs d’une dignité humaine universelle. C’est proclamer haut et fort que cette dignité, si longtemps bafouée, ne sera plus jamais sacrifiée sur l’autel du silence et de l’oubli.
Le massacre de Thiaroye est une blessure, mais il est aussi une leçon. Une leçon qui nous enseigne que la fraternité, l’unité et le refus de l’oubli sont les armes les plus puissantes dont disposent les peuples libres pour écrire leur avenir.
Que cette commémoration, 80 z’ans après, ne soit pas qu’un moment de recueillement. Qu’elle soit un serment renouvelé. Un serment de justice, un serment de mémoire, un serment de vérité. Pour que, jamais plus, Thiaroye et les évènements similaires ne se répètent, sous aucune forme, nulle part dans le monde.
Nous honorons aujourd’hui des héros. Et en les honorant, nous nous rappelons que nous avons nous-mêmes un devoir : celui de leur être fidèles. Fidèles à leurs valeurs, à leur combat et à leur vision d’un monde plus juste.
Ensemble, œuvrons pour la vérité historique restaurée du massacre de Thiaroye, pour la justice, la liberté et la dignité pleine et complète !
🔴DIRECT | Commémoration du 80e Anniversaire du Massacre des Tirailleurs Sénégalais : Thiaroye 44. Ce dimanche 1er décembre 2024, une cérémonie émouvante s’est tenue au cimetière de Thiaroye et au camp militaire des parachutistes, marquant le 80e anniversaire du massacre des Tirailleurs Sénégalais. Cet événement historique a rassemblé plusieurs chefs d’État africains et des représentants internationaux, dans un contexte inédit de reconnaissance officielle du drame par la France.
Table des matières
Commémoration du 80e Anniversaire du Massacre des Tirailleurs Sénégalais Thiaroye 44
Sous la présidence de Bassirou Diomaye Diakhar Faye, président du Sénégal, et en présence des chefs d’État tels qu’Adama Barro de la Gambie, ainsi que les présidents des Comores, du Gabon, et de la Guinée-Bissau, la cérémonie a rendu hommage aux 35 tirailleurs fusillés le 1er décembre 1944.
Des délégations de la France et d’autres pays non africains étaient également présentes, témoignant de la portée internationale de cet acte mémoriel.
Une cérémonie mémorielle de grande envergure
L’émotion était palpable, tant dans les discours officiels que dans les gestes symboliques, comme le dépôt de gerbes au mémorial de Thiaroye.
Les descendants des tirailleurs et les associations de défense de la mémoire ont également pris part à cet événement chargé de symboles.
Un hommage vibrant aux tirailleurs sénégalais
Dans un cadre empreint de solennité, BDF a débuté son allocution en rappelant l’importance de cette journée.
« Nous sommes réunis ici pour honorer la mémoire des tirailleurs sénégalais tombés à Thiaroye, victimes de l’injustice et du mépris colonial », a déclaré BDF, visible ému.
Son discours a mis en lumière le sacrifice de ces soldats, revenus des champs de bataille européens pour réclamer leurs droits, mais brutalement exécutés le 1er décembre 1944.
L’héritage de Thiaroye 44 : un appel à la justice et à la réconciliation
Le massacre de Thiaroye 44 symbolise une page sombre de l’histoire coloniale, mais il est aussi porteur d’un message d’unité et de justice.
BDF a souligné : « Cet événement tragique nous rappelle l’urgence de défendre la dignité humaine, de réparer les blessures du passé et de construire un avenir basé sur le respect et l’égalité. »
Son allocution a également appelée à la reconnaissance officielle et complète des faits par les autorités françaises et internationales.
Les temps forts de la cérémonie
Outre le discours de BDF , la cérémonie a été ponctuée de moments significatifs :
Dépôt de gerbes au mémorial de Thiaroye, en hommage aux martyrs.
Interprétation de chants traditionnels , rendant hommage aux tirailleurs sénégalais.
Expositions et conférences , retraçant les faits historiques de 1944.
Les descendants des victimes ont également pris la parole, partageant des récits poignants qui ont ému l’assemblée.
Un message d’espoir pour les générations futures
La commémoration s’est conclue par un appel à préserver la mémoire de Thiaroye pour inspirer les générations futures.
« N’oublions jamais leur combat, car il est à la base de notre quête de liberté et de justice », conclut BDF .
🔴 DIRECT | Commémoration du 80e Anniversaire du Massacre des Tirailleurs Sénégalais : Thiaroye 44
Une reconnaissance historique par la France
Cette commémoration s’inscrit dans un contexte de réconciliation et de reconnaissance, marqué par une lettre adressée récemment par le président français Emmanuel Macron à son homologue sénégalais.
Dans ce document, la France a officiellement reconnu la responsabilité de l’armée coloniale dans cet acte tragique.
Cet aveu, bien que tardif, ouvre la voie à un dialogue apaisé sur les blessures de la colonisation.
Qui étaient les Tirailleurs Sénégalais ?
Les Tirailleurs Sénégalais regroupaient les soldats issus des colonies d’Afrique francophone et de Madagascar, enrôlés pour défendre la France lors des deux guerres mondiales.
Ces hommes courageux ont combattu aux côtés des troupes françaises, mais leur histoire reste marquée par une profonde injustice.
Après avoir risqué leur vie pour défendre les couleurs françaises, les tirailleurs de retour dans leurs terres réclamaient le paiement de leurs soldes et pensions.
Une revendication légitime qui leur a coûté la vie à Thiaroye, où l’armée coloniale française a violemment réprimé leur mouvement le 1er décembre 1944.
Le devoir de mémoire, un engagement collectif
La commémoration de Thiaroye 44 rappelle l’importance de préserver la mémoire des sacrifices des tirailleurs sénégalais.
C’est également un appel à revisiter l’histoire coloniale pour en tirer des enseignements et bâtir un avenir basé sur la justice et la réconciliation.
Une mobilisation internationale
Les médias tels que Kafunel et les plateformes comme Kafunel TV ont diffusé en direct cette cérémonie historique via leurs chaînes Facebook Live et YouTube, permettant ainsi une couverture mondiale de cet événement poignant.
Cette journée historique a rappelé que le Massacre de Thiaroye 44 n’est pas seulement un épisode du passé, mais une leçon universelle pour l’humanité toute entière.
Pour suivre l’actualité en temps réel, visitez [Kafunel.com](www.kafunel.com), le grenier web de l’information !
FC Barcelone 1-2 Las Palmas en direct, ce samedi 30 novembre 2024, 14h00, une rencontre de La Liga 2024-2025, 15e journée. Bonjour à toutes et à tous ! Bienvenue sur notre site pour suivre le direct commenté de la rencontre opposant le FC Barcelone (1er, 34 pts) à l’UD Las Palmas (17e, 12 pts), suite de la quinzième journée de la Liga édition 2024-2025.
Table des matières
FC Barcelone 1-2 Las Palmas en direct
L’EXPLOIT DE LAS PALMAS QUI S’IMPOSE 2-1 CONTRE LE LEADER DE LA LIGA ! Le 17e a surpris le FC Barcelone grâce à une partition courageuse et réaliste face au but.
Troisième défaite de la saison pour les Catalans qui n’ont plus gagné depuis 3 rencontres en Liga. Seul Raphinha, buteur et toujours juste dans ses choix, a montré de belles choses aujourd’hui.
90’+9 Coup de sifflet final
Troisième match de rang sans victoire pour le Barça en Liga, vaincu chez lui par le mal-classé Las Palmas.
90’+6 Lewandowski rôde dans la surface de Las Palmas, se fait oublier et surgit pour dévier de la tête le centre rentrant de Ferran Torres côté gauche. Peine perdue, la tentative du Polonais n’est pas assez décroisée pour faire réagir Cillessen.
90’+5 En comptant la barre de Raphinha aujourd’hui, le Barça a désormais touché le cadre adverse 14 fois cette saison en Liga, plus haut total du Top 5 européen en 2024-2025.
90’+3 Et Mika Marmol est remplacé par Oliver McBurnie, pour l’UD Las Palmas.
90’+2 Pau Cubarsi est remplacé par Pau Victor pour le Barça.
90′ Huit minutes de temps additionnel sont annoncées.
90′ La fin de match est hachée, au grand dam du banc barcelonais qui s’irrite. Mika Marmol est encore au sol, cette fois victime de crampes.
88′ Le jeu reprend, à l’initiative du FC Barcelone. Tous les changements ont été effectués, Pau Cubarsi et Mika Marmol ont dû se remettre sur pied.
86′ Pau Cubarsi et Mika Marmol se font soigner dans la surface de Las Palmas, les deux hommes se sont heurtés lors du dernier corner du FC Barcelone.
85′ Nouveau coup franc pour le Barça, encore à dix-huit mètres et encore pris en charge par le pied gauche de Raphinha. Cette fois, le tir du Brésilien ricoche sur le mur et finit en corner. Cet autre coup de pied ne donne rien pour les Blaugranes.
83′ Et le capitaine Kirian Rodriguez, blessé, est remplacé par Fabio Gonzalez.
83′ Victor « Viti » Rozada est remplacé par Benito Ramirez pour Las Palmas.
82′ Cillessen dit non
Au coup franc pour le FC Barcelone aux vingt mètres, Raphinha enroule superbement du gauche pour viser la lucarne droite… c’est sans compter l’envolée de Jasper Cillessen qui évite l’égalisation avec sa parade de la main opposée !
81′ Le capitaine Kirian Rodriguez sort du terrain pour se faire examiner, Las Palmas évolue avec un joueur de moins alors que le Barça prépare son coup franc.
79′ Torres y a cru
Le but de Ferran Torres est refusé ! Le numéro 7 du Barça a marqué en position de hors-jeu mais l’arbitre est surtout revenu sur la faute subie par le dernier passeur Lamine Yamal.
78′ 69% de possession de balle pour le FC Barcelone à l’orée des dix dernières minutes.
76′ Las Palmas s’enhardit avec une phase de possession en passes courtes dans le camp du Barça. La confiance est de mise, à l’image de ce petit pont de Moleiro sur Pedri. Les Amarillos finissent tout de même par reculer.
74′ Et Fabio Silva cède sa place à Jaime Mata.
74′ Double changement pour Las Palmas qui fait sortir ses deux buteurs du jour : Sandro Ramirez est remplacé par Marvin Park…
73′ Yamal se fait oublier à l’aile droite du Barça, reçoit et s’invite aisément dans la surface. Sa tentative de centre est contrée mais le ballon lui revient, sa frappe du gauche manque ensuite d’effet pour accrocher le cadre des Amarillos.
71′ Raphinha en quête du doublé
Cillessen capte ensuite au creux des bras le tir en première intention du buteur Raphinha, déclenché dans la demi-lune de Las Palmas ! Les Barcelonais sont bien plus incisifs qu’en première période mais ils sont de nouveau menés devant leur public.
70′ Yamal teste Cillessen
Cillessen, le dernier rempart de Las Palmas, se couche à temps sur sa droite pour éloigner le tir de Lamine Yamal, enroulé du gauche sans contrôle dans la surface !
69′ Cinquième but en onze matches de Liga cette saison pour Fabio Silva (22 ans), Las Palmas prend l’avantage pour la deuxième fois aujourd’hui face au leader !
67′ But de Fabio Silva !
L’équipe du Barça est prise à revers par l’ouverture en profondeur à l’attention de Fabio Silva qui démarre à la limite du hors-jeu. Hector Fort n’arrive pas à museler le Portugais qui va conclure du droit dans le petit filet gauche !
66′ Ferran Torres prend ses marques
Superbe enchaînement du nouvel entrant Ferran Torres, contrôle et tir en pivot à l’entrée de la surface de Las Palmas… Cillessen parvient à repousser !
65′ Las Palmas a tendance à défendre plus bas qu’en première période. Alberto Moleiro tente bien de s’échapper en contre-attaque plein axe mais il se fait coincer par deux Blaugranes avant d’avoir pu franchir la ligne médiane.
63′ Neuvième but en quinze matches de Liga cette saison pour Raphinha, déjà auteur d’un but refusé et d’un tir sur la barre en fin de première période.
61′ But de Raphinha !
De Jong organise le jeu à trente mètres dans l’axe et décale près de lui à Pedri qui temporise et transmet devant vers Raphinha. L’ancien Rennais, se retourne et décoche un tir du gauche devant la surface, Cillessen est battu sur sa gauche !
60′ Bilan des tirs à l’heure de jeu : deux cadrés sur treize pour le Barça, deux sur quatre pour Las Palmas.
57′ Marmol barre le chemin
Yamal se manifeste dans la surface de l’UD Las Palmas, à la réception d’un centre aérien avec une tête piquée près du poteau droit. La star blaugrana se fait contrer à bout portant par Marmol, tout comme Lewandowski avec son tir enchaîné dans la foulée !
56′ Et Fermin Lopez cède sa place à Ferran Torres.
56′ Gavi est remplacé au milieu par Frenkie de Jong…
55′ Le Barça négocie un corner gauche, joué court en combinaison. Pedri finit par lever son centre, directement vers les gants de Jasper Cillessen qui rassure les siens.
53′ Le FC Barcelone a repris la possession et cherche à se rassurer. Las Palmas continue de défendre autant que possible avec un bloc médian.
51′ Quatrième but en douze matches de Liga cette saison pour l’ancien Barcelonais Sandro Ramirez ! Une action limpide bouclée en seulement trois passes de la part de Las Palmas.
49′ But de Ramirez !
La contre-attaque de Las Palmas part de ses six mètres. Le capitaine Kiaran, servi au-delà du rond central, écarte à droite vers Sandro qui arrive dans la surface. Sa demi-volée croisée à rebond trompe Peña, trop court sur sur sa droite !
48′ Alors que le bloc de Las Palmas s’est replié dans ses vingt mètres, Iñigo Martinez a le temps et la place pour s’appliquer sur sa frappe du gauche. Aucun danger pour Jasper Cillessen qui regarde le ballon voler trop haut.
48′ On dénombre 43921 spectateurs cet après-midi dans l’enceinte de l’Estadi Olimpic Lluis Companys.
46′ Pablo Torre est remplacé à la reprise par Lamine Yamal au sein de l’attaque du FC Barcelone.
46′ Le match reprend
Le FC Barcelone donne le coup d’envoi de la seconde période. L’entraîneur allemand Hans-Dieter Flick attend certainement plus d’impact offensif de la part de ses hommes contre le 17e de Liga, notamment avec l’entrée imminente de Lamine Yamal.
45’+4 Mi-temps (0-0)
Le Barça, peu inspiré, se casse les dents sur l’équipe de Las Palmas. Les hommes de Flick ont pourtant la possession mais les Amarillos défendent avec abnégation, laissant volontiers le ballon en espérant contre-attaquer. Lopez (6e) et surtout Raphinha (44e, 45e) ont été dangereux, Balde est blessé.
### 45’+2 La barre de Raphinha Raphinha part dans le dos de la défense de Las Palmas pour jouer la profondeur et atteint la zone de vérité. Le capitaine fait fi de deux Amarillos et arme du gauche, ça tape la barre de Cillessen !
45′ Quatre minutes additionnelles sont annoncées.
44′ Fausse joie
Le but de Raphinha est refusé ! Le Brésilien était aux six mètres, à l’affût sur le tir de Pedri repoussé par Cillessen, mais sa position de hors-jeu empêche le Barça d’ouvrir le score juste avant la mi-temps.
42′ Le capitaine Raphinha joue l’équilibriste en repiquant vers l’axe et réussit sa petite louche vers Koundé qui s’est invité dans la surface par la droite. Le Français contrôle et dégaine vite une demi-volée en angle fermé qui survole largement la cage.
41′ Fermin Lopez se fait accrocher, en découle un coup franc du Barça à trente mètres. Pablo Torre s’élance et adresse un ballon flottant que la défense de Las Palmas repousse à l’entrée de la surface.
38′ Le rythme est loin d’être soutenu à l’approche de la pause, le Barça tient le ballon mais manque d’idée et déjoue face à des Amarillos qui quadrillent bien le terrain.
36′ Le ballon perdu par Gavi dans le camp du Barça permet aux joueurs de Las Palmas de se projeter en nombre vers la surface de réparation. Javier Muñoz se signale avec un tir du gauche à mi-hauteur, trop croisé et qui fuse à droite de la cible !
35′ Nouveau corner pour le FC Barcelone, encore à gauche avec Pablo Torre. Cette fois, le jeune Espagnol allonge son centre tendu du droit vers le second poteau mais Jasper Cillessen a tout vu et éloigne à deux poings.
34′ Le solide défenseur Iñigo Martinez n’a pas de mal à rattraper le Portugais Fabio Silva, trop souvent isolé à la pointe de l’attaque de Las Palmas et qui fonçait dans l’axe.
32′ Corner gauche à suivre pour le Barça, pris en charge par le pied droit de Pablo Torre. C’est joué court avec Pedri, Gavi vient prêter main-forte pour le jeu en triangle, Raphinha est finalement servi et propose un ballon aérien qui va en sortie de but.
30′ Bilan des tirs : un cadré sur cinq pour le FC Barcelone (Fermin Lopez, 6e), zéro sur un pour Las Palmas.
28′ Les Barcelonais essayent d’acculer Las Palmas, Pedri voit une fenêtre de tir aux vingt mètres mais sa frappe est contrée par le numéro 8 José Campaña.
27′ L’Écossais Scott McKenna s’érige efficacement devant Raphinha, concentré face au capitaine du Barça qui voulait centrer au bout de la contre-attaque rapide du Barça.
26′ Balde out
Blessé, Alex Balde est donc remplacé par Gerard Martin sur le flanc gauche de la défense du Barça.
25′ Le jeu n’a toujours pas repris, Alex Balde sort du terrain en civière. Le remplacement du Barça ne va pas tarder.
23′ Alex Balde, le latéral gauche du Barça, n’est pas sorti indemne de son duel musclé avec Sandro Ramirez. Ce dernier vient aux nouvelles du Blaugrana qui n’arrive pas à se relever.
22′ Fermin Lopez a l’air de manquer de solution lors de la remontée du Barça et choisit l’option individuelle pour foncer vers la surface. Le numéro 16 finit par tirer du droit en déséquilibre dans la surface après un crochet, cela file beaucoup trop haut.
19′ 67% de possession de balle pour le FC Barcelone, au cours de vingt premières minutes plutôt équilibrées.
17′ Manque de précision
Baldé se fait accrocher le maillot et obtient un coup franc, à l’angle gauche de la surface de Las Palmas. Raphina le botte du gauche et Lewandowski, hors-jeu, manque de peu de la tête. Le ciseau de Gavi aboutit ensuite sur une faute (jeu dangereux).
15′ Joli tacle de Pau Cubarsi, avec autorité à trente mètres de sa cage pour barrer le chemin du meneur de jeu Javier Muñoz qui emmenait la contre-attaque de Las Palmas.
13′ Las Palmas semble prendre confiance et combine en passes courtes dans sa moitié de terrain pour s’affranchir du pressing adverse. Le Barça finit par récupérer haut mais Fermin Lopez joue mal le coup.
11′ Sandro s’emballe Le Barça donne des signes de fébrilité en défense, un ballon de Las Palmas vole vers le côté gauche de la surface pour être remisé en cloche vers le point de penalty. S’ensuit une reprise contrée de McKenna et un autre dévissé de près par Sandro !
10′ Las Palmas n’hésite pas à venir défendre dans le camp du Barça, assez haut pour que l’attaquant Fabio Silva perturbe Iñaki Peña avec son pressing. Heureusement pour le leader de la Liga, le gardien se reprend vite et s’en sort.
8′ Kirian Rodriguez, capitaine de Las Palmas est signalé hors-jeu lors de la contre-attaque rapide des siens.
6′ Cillessen ferme la porte Pablo Torre est à la manoeuvre pour le Barça dans l’axe, sa passe dans l’intervalle alerte Fermin Lopez qui s’emmène le ballon avec son contrôle orienté. Son tir rasant du droit est dévié en chandelle puis capté par Jasper Cillessen !
5′ Au bout de la contre-attaque de Las Palmas, l’ancien Blaugrana Sandro Ramirez fait la différence à droite et s’en va dans la surface pour passer en retrait. Un partenaire est trouvé au premier poteau mais Cubarsi se charge de dégager le danger.
4′ Las Palmas résiste et se fraie un chemin côté gauche. L’action s’enlise près de la surface, le Barça relance long aucun de ses attaquants ne peut en profiter.
2′ Les Catalans prennent, sans surprise, la possession d’emblée. De son côté, Las Palmas défend avec un bloc médian pour ne pas laisser le Barça s’approcher de sa surface de réparation.
1′ Le match commence !
M. Adrian Cordero Vega sera l’arbitre principal de ce duel a priori déséquilibré en Catalogne. Las Palmas engage… et c’est parti à l’Estadi Olimpic Lluis Companys !
Le club du FC Barcelone célèbre aujourd’hui son 125e anniversaire.
Ce devrait aussi être un 4-2-3-1 pour Las Palmas, avec trois anciens Barcelonais au coup d’envoi (Cillessen, Sandro et Marmol) et un sur le banc (Cardona). Fabio Silva sera la pointe d’attaque (4 buts en Liga), Kirian portera le brassard de capitaine.
En 4-2-3-1, le Barça propose trois rotations dans son onze de départ avec les entrées de Baldé en défense, Gavi dans le double pivot avec Pedri et Pablo Torre en attaque. Yamal et Ferran ont eu le feu vert médical et démarrent remplaçants avec Olmo.
Las Palmas, moribond lors des neuf premières journées (six défaites, trois nuls), a relevé la tête depuis la fin octobre en engrangeant ses premiers succès, notamment en battant Gérone (1-0). Le club reste toutefois sur un revers (2-3 contre Majorque).
Les Blaugranes de Hansi Flick doivent renouer avec la victoire qui leur échappe en Liga depuis deux journées (défaite 1-0 chez la Real Sociedad et 2-2 chez le Celta Vigo). La réception du mal-classé Las Palmas semble tomber au bon moment.
Vainqueur de Brest en Ligue des champions dans le courant de la semaine écoulée (3-0), le Barça revient à la Liga pour accroître son avance en tête du classement, quatre points devant le Real Madrid (qui a un match en moins et qui reçoit Getafe demain).
Bonjour à toutes et à tous ! Bienvenue sur notre site pour suivre le direct commenté de la rencontre opposant le FC Barcelone (1er, 34 pts) à l’UD Las Palmas (17e, 12 pts), suite de la quinzième journée de la Liga édition 2024-2025.
Bonjour à tous. Affaire Pogba … suivez la 4e journée du procès. Bienvenue sur notre direct pour suivre la 4e journée d’audience devant le tribunal correctionnel de Paris. Le procès de l’affaire Pogba se poursuit ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Paris avec le passage à la barre de Boubacar C., dit « Boub’s ». Suivez l’audience avec nos envoyés spéciaux …..
Table des matières
Suivez la 4e journée du procès Affaire Pogba
Le procès de six individus pour la tentative d’extorsion et la séquestration de Paul Pogba s’ouvre ce mardi à Paris.
Au cœur de cette affaire, les événements qui ont eu lieu dans la soirée du 19 mars 2022 en Seine-et-Marne, lorsque le footballeur français s’est retrouvé face à des hommes armés lui réclamant une grosse somme d’argent.
Avec en toile de fond, le rôle joué par son grand frère Mathias Pogba. Suivez cette audience très attendue en live sur Kafunel.
20h48 L’audience est suspendue pour ce vendredi
La présidente revient pour annoncer la suspension de l’audience jusqu’à mardi à 9h30.
Elle indique en s’adressant à Mathias Pogba : « J’ai entendu que vous êtes trop fatigué pour être entendu ce soir. Je vais en tenir compte après consultation avec mes collègues. Mais nous allons être confrontés à des problèmes la semaine prochaine. »
La présidente espère pouvoir trouver des créneaux disponibles afin d’éviter de suspendre le procès. Il est censé se terminer mardi soir.
Le prévenu se défend d’avoir souri aux braqueurs
Devant les enquêteurs Paul Pogba a dit que Roushdane K. aurait adressé « un sourire » aux braqueurs. « Je n’ai pas souri », répond le prévenu face aux procureurs.
Il signale aussi que ses « connaissances » ne l’ont jamais rappelé après le braquage. Et on revient une nouvelle fois sur la blessure par balle de l’individu en 2022. Avec cette fameuse lettre de convocation remise dans sa boîte aux lettres pour rejoindre un lieu mystère.
Roushdane n’a jamais eu de virement de Paul Pogba au cours de sa vie. Mais il obtiendra un premier versement de 25.000 euros quelques jours après la séquestration, pointe du doigt la procureure.
« Est-ce que vous avez encore peur aujourd’hui?« , demande la procureure. « Oui« , répond le prévenu.
Son avocate prend maintenant la parole.
Elle met en avant des questions pour savoir si son client « avait le choix » de ne pas organiser cette soirée.
Petit débat si on doit entendre Paul Pogba ce soir.
Mathias Pogba ne souhaite pas être entendu ce soir, l’audience est suspendue
Après l’interrogatoire de Maître Daphné Pugliesi, avocate de Roushdane K., la présidente intervient et confirme vouloir entendre le dernier prévenu, Mathias Pogba, ce soir. Grondement dans la salle.
La défense s’insurge contre cette décision. « Il n’est que 21h11 », rappelle la présidente. Nouvelle levée de boucliers dans l’assistante.
L’avocat du frère aîné de Paul, Maître Mbeko Tabula, prend la parole : « Ce n’est pas humain d’attendre comme ça toute la journée, mon client est en train de somnoler. On n’est pas en Chine ! »
La présidente lui demande l’autorisation de demander à l’intéressé s’il souhaite être entendu ce soir.
Mathias Pogba répond : « Non, pas ce soir» L’audience est aussitôt suspendue quelques instants pour permettre à la présidence d’en discuter avec ses assesseuses.
« Après la prison, il y a la mort »
Roushdane K. confirme avoir toujours peur aujourd’hui, raison pour laquelle il persiste à ne rien dire, sous peine de représailles.
Madame la procureure lui demande alors s’il pense qu’il y a « pire situation » que celle de la prison, où il se trouve aujourd’hui. « Après la prison, il y a la mort », répète Roushdane K. à deux reprises.
Quid des 20 000€ versés à Roushdane K. ?
Madame le procureure demande confirmation à Roushdane K. qu’il n’a jamais touché d’argent de la part de Paul Pogba. Le prévenu répond par l’affirmative.
Elle enchaine en lui demandant d’expliquer pourquoi il a reçu un virement de 20 000 euros du joueur, deux jours après le braquage du 19 mars 2022 dans l’appartement de Montrévain, comme expliqué par son frère Machikour K. la veille. L’aîné de la fratrie ne répond pas.
Il affirme en revanche avoir « plusieurs comptes bancaires » quand les 42 centimes sur son livret A sont mis en avant par la procureure. Ce quoi cette dernière lui lance d’un ton accusateur : « Il est là votre argent ? »
Les « frérots » au cœur des débats
Madame la procureure veut éclaircir l’expression « frérots » souvent employée par certains protagonistes dans les auditions.
Mamadou M. a affirmé qu’elle concernait les frères Roushdane K. et Machikour K., cités dans des échanges par messages avant le braquage du 19 mars 2022 dans l’appartement de Montévrain.
Maître Daphné Pugliesi prend la parole pour contredire cette version, rappelant que ça pourrait aussi concerner les frères Boubacar C. et Adama C.. Les deux fratries sont-elles de mèche dans cette affaire ? Roushdane K. n’en dira pas plus.
Roushdane K. « impressionnant » pour Maître Carine Piccio
De nature taiseuse, Roushdane K. ne lâche pas grand-chose depuis le début de son interrogatoire.
Après avoir haussé le ton par moment face à la présidente, il se contente depuis le début de formuler de courtes phrases, parfois difficilement déchiffrables. Ce qui oblige ses interlocuteurs à le faire souvent répéter.
« Pourquoi Yeo Moriba aurait été impressionnée en ma présence ?», répond-il par une question Maître Carine Piccio, avocate de Pogba. « Vous êtes très impressionnant», lui renvoie aussi le conseil.
« À ce point-là ?», ajoute-t-il. « Oui », confirme Me Piccio. « C’est parce que je vous ne le connaissez pas», intervient alors son homologue, Maître Daphné Pugliesi, avocate de Roushdane K..
Les fameuses connaissances dans le coup ?
La présidente en ayant terminé avec ses questions, Maître Carine Piccio, avocate de Paul Pogba, prend le relais.
Elle interroge Roushdane K. sur ses connaissances, qu’il voulait présenter au joueur avec un projet financier. Seraient-elles, selon lui, à l’origine du braquage du 19 mars 2022 dans l’appartement de Montrévain ? « Je ne sais pas si c’est eux qui m’ont piégé », répond brièvement le prévenu, ferme sur ses intentions de ne pas révéler leur identité.
19h00 Menace ou pas sur Yeo Moriba ?
Lors de la rencontre entre les prévenus et Yeo Moriba, la mère de Paul et Mathias Pogba, Roushdane K. aurait été menaçant, selon les déclarations de la femme aux enquêteurs. « Si vous ne voulez pas appeler Paul, il se passera ce qu’il se passera », aurait-il déclaré, ce qu’il ne nie pas : « C’est possible que j’ai dit ça, mais ne n’ai pas été menaçant envers elle. En aucun cas. »
« Elle avait une attitude un peu hautaine, poursuit Roushdane K.. Les gens qui sont venus, ce ne sont pas des plaisantins. Je savais très bien que cette situation allait aller loin. Ils n’avaient pas conscience de ça mais moi, je le savais. Ça faisait des mois que je subissais une pression. Pourquoi j’aurais menacé une mère ? En présence de Mathias en plus.»
Après un échange animé entre la présidente et l’avocate du prévenu, Maître Daphné Pugliesi, son client finit par refuser de répondre à plusieurs questions. Et à nouveau de raconter le braquage du 19 mars 2022 dans l’appartement de Montrévain.
18h44 « On s’est sentis abandonnés »
Durant les semaines et les mois qui ont suivi les événements du 19 mars 2022 dans l’appartement de Montrévain, « on a fait des démarches, on a fait ce qu’on pouvait », affirme Roushdane K., assurant que la somme de 13 millions d’euros demandée par les malfaiteurs n’avait pas été payée. Même si un virement du même montant a été constaté sur le compte de Paul Pogba à Dubaï.
Roushdane K. confie aussi avoir relancé Paul Pogba après les agressions de Mamadou M. et Boubacar C., au début du mois de mai. Mais il est passé par son frère Mathias Pogba, qu’il a croisé dans une salle de sport.
Le frère aîné du joueur conseille alors à son co-prévenu d’alerter Yeo Moriba, la mère de la fratrie Pogba, de la gravité de la situation. Tout le groupe présent au moment des faits, à l’exception d’Adama C. en déplacement à l’étranger, se rend au domicile de la mère du joueur, exilé en Angleterre, pour tenter de trouver une solution.
« On s’est sentis abandonnés », déclare Roushdane K., en l’absence de réaction de Paul Pogba, dont la présidente rappelle qu’il est la victime dans l’affaire.
18h14 « Beaucoup d’exagération »
Entre Paul Pogba et Roushdane K., les versions divergent. Chacun, lors de son audition devant les enquêteurs, a décrit un contexte différent dans lequel le braquage du 19 mars 2022 est survenu.
Si le joueur a mis en cause le prévenu sur son implication présumé, ce dernier continue de nier : « Il y a beaucoup d’exagération. De la pure invention ? Peut-être les deux mélangés. »
« Je ne sais pas si des gens ont protégé Paul Pogba pendant la fashion week, ajoute Roushdane K., s’enfonçant dans une ligne de défense quasi-mutique. Je ne sais pas si des gens l’ont protégé pendant des années et ont demandé après de l’argent pour ça. »
18h01 « J’ai envoyé l’adresse »
Sur le déroulé de la soirée du 19 mars 2022 et les faits qui se sont produits dans l’appartement de Montrévain, Roushdane K. reste très vague.
Mais à force d’être questionné par la présidente, il avoue néanmoins avoir averti ses connaissances – celles à qui il voulait présenter un projet de financement à Paul Pogba – de l’endroit où il se trouvait au milieu de la nuit.
« Je leur ai envoyé l’adresse pendant le trajet et leur ai dit que j’étais avec Paul», confie le prévenu, peu audible et difficilement compréhensible.
« D’où sortent les hommes cagoulés ? J’aimerais savoir, je ne sais pas, ajoute-t-il, sans vouloir préciser l’identité de ses connaissances, parmi les rares personnes à être courant du lieu du rendez-vous. Je ne leur dois rien. Je me protège moi et mon entourage. »
17h46 Roushdane K. refuse de revenir sur l’entrée des hommes cagoulés
Prévenu au passif le plus lourd et actuellement le seul en détention provisoire, Roushdane K. regrette d’endosser le rôle du méchant dans l’histoire, à cause de « tout ce qui a été relayé dans les médias ».
Le 19 mars 2022, lorsqu’il rencontre Paul Pogba « par hasard » à Roissy-en-Brie à la sortie d’un diner chez les Camara, c’est dans l’idée de lui présenter « un projet de financement».
« Je le prends à part et lui dis que j’ai des connaissances à lui présenter », explique Roushdane K. depuis son box vitré, ajoutant vouloir aussi jouer le rôle de médiateur dans le différend avec Mamadou M.
Plus tard dans la soirée, le groupe rejoint l’appartement loué par Adama C. à Montrévain. Pendant l’absence de Boubacar C., Mamadou M. et Machikour K., qu’il pensait être partis « chercher à manger », il entend toquer à la porte et va lui-même l’ouvrir.
« Par peur », il refuse en revanche catégoriquement de revenir sur la scène de l’irruption des deux hommes armés et cagoulés qui suivra, malgré les relances de la présidente.
Celle-ci se contentera de relire le descriptif effectué lors son audition devant les enquêteurs. « J’aurais bien voulu m’exprimer mais je ne peux pas », se contente-t-il de lâcher.
17h37 « Les agresseurs se sont adressés à moi »
Interpellé en septembre 2022 à la gare Saint-Lazare alors qu’il cherchait à rejoindre sa femme et ses enfants partis en Tunisie, Roushdane K. affirme ne pas être parti plus tôt, « parce qu’(il) ne pouvait pas à cause de ce qui nous arrivait ».
Une référence à la séquestration de Paul Pogba survenue le 19 mars dans l’appartement de Montévrain en présence d’une partie des prévenus.
Roushdane K. avait pourtant été blessé par balle à la main gauche le 10 août, il aurait pu chercher à se réfugier, la présidente cherche à le lui faire dire, il finit par lâcher : « Les agresseurs se sont adressés à moi. Je ne pouvais pas me défiler. »
17h06 « À aucun moment », Roushdane K. n’a sollicité Paul Pogba
Mis au courant de l’aide financière (150 000€) apportée par Paul Pogba à son frère Machikour K. et Adama C. dans leur projet commun dans la restauration, Roushdane K. en a-t-il profité pour réclamer aussi de l’argent à l’international français ? Le prévenu assure que non, « à aucun moment ».
Entre ses différentes incarcérations, il a occupé différents emplois notamment un régulier et non déclaré dans la climatisation.
Domicilié à Roissy-en-Brie chez son père, il a l’habitude de jouer le rôle de médiateur pour des problèmes survenus dans le quartier. Mais n’est pas de la même génération que Paul Pogba.
« Ce sont des gens de ma ville, je les ai vu grandir à travers mon frère. Ça peut arriver que je sois présent mais c’est très rare », assure le prévenu.
Mi-mars 2022, il sait que le milieu des Bleus va passer en ville mais n’a « pas envie de le voir », pas même pour démentir une rumeur circulant sur son frère. Machikour K. aurait volé 200 000€ à Paul Pogba.
« J’ai voulu l’éteindre », finit-il quand même par avouer, en confirmant un rendez-vous donné le 7 mars 2022 à Mamadou M. au restaurant. Roushdane K. déclare enfin vouloir rencontrer Paul Pogba « dès que l’occasion se présenterait, quand il viendrait en France ».
16h48 Roushdane K. à la barre
L’audience a repris à 17h20. C’est au tour de Roushdane K., le seul prévenu encore en détention provisoire dans cette affaire, d’être interrogé, depuis son box vitré.
Il se lève et écoute en liminaire les « huit mentions au casier judiciaire» déclinées par la présidente à son encontre. Au total, il cumule déjà treize ans de détention, avant son placement en détention provisoire depuis deux ans. Il a 39 ans, c’est le plus âgé des six prévenus.
16h21 Un message de Paul qui absoudrait Boub’s ?
Il avait préparé son effet de manche. Me Saïd Harir, avocat de Boubacar C., a la parole. Il lance son client, en contrôlant le tempo, ton ondulant au rythme de la chronologie à nouveau déroulée des faits ; et il est à nouveau beaucoup question d’argent.
Me Harir a décliné en préambule les chefs qui visent Boub’s (extorsion en bande organisée, séquestration et participation à une association de malfaiteurs), pour tenter de mieux les fissurer, en reprenant l’angle d’attaque des multiples « mensonges», selon le conseil et son client, de Paul Pogba.
Boubacar C. dit aussi qu’il s’est « senti abandonné», dans cette « relation fraternelle ». Arrive la fin de la tirade et du ping-pong sentimental : un message -un « échange transféré par personne interposée», lance la robe noire -qui montrerait que Boub’s aurait été dédouané par « La Pioche ».
Lors de la confrontation, le milieu international avait même eu « les larmes aux yeux », dit le prévenu. Il souhaiterait même renouer avec son ancien « majordome ». A cette issue, la présidente décide d’une pause. L’audience doit reprendre dans une dizaine de minutes.
16h18 « Une relation fraternelle »
Une fois ses esprits retrouvés, après avoir regretté que la situation aille aussi loin – « Je me suis senti abandonné alors que je lui avais donné tout mon soutien» –, Boubacar C. revient sur la nature de sa relation et de son rôle pendant toutes ces années dans la vie de Paul Pogba.
« À aucun moment il était sous mon escorte. On avait une relation amicale, fraternelle. Pas amoureuse quand même », sourit le prévenu, à la suite d’un lapsus de son avocat, aussitôt repris par la présidente : « Attention, après ça va se retrouver dans L’Equipe ! Vous avez l’oreille des médias maître. »
Le relançant aussitôt, Maitre Saïd Harir demande à son client s’il s’est sacrifié pour Paul Pogba. « Etiez-vous plus avec lui qu’avec votre femme ? Avez-vous donné de votre personne. »
Réponse du prévenu : « Il le sait. » L’avocat enchaîne en rappelant comment l’ancien joueur de la Juventus a défini le rôle de Boubacar C. lors des auditions : « Il allait me cherche des bonbons parfois. »
Une plaisanterie comprise par l’intéressé, qui le confirme à la barre. « Vous voyez comme il est bon ? », conclut Maitre Saïd Harir, à l’attention de la présidente, qui ironise : « Il y a trop de bonté dans ce dossier… »
16h00 Boubacar C. en larmes à la barre
Après de longues heures à répondre au tribunal, Boubacar C. finit par craquer. Face à son avocat, Maitre Saïd Harir, qui lui rappelle combien sa relation était étroite avec Paul Pogba et sa famille, notamment sa mère (Yéo Moriba), le prévenu ne peut retenir ses larmes.
« En 2012, vous abandonnez votre père, votre mère, votre compagne de l’époque qui était enceinte pour l’accompagner. On ironise sur le terme « frérots », mais peut-on dire que vous étiez des frères ? », demande Saïd Harir. Silence dans la salle.
Très ému, Boubacar C. éclate en sanglots avant d’être consolé par son avocat. La présidente demande si le prévenu souhaite observer une pause. Mais l’audience se poursuit.
« Sa mère était comme ma mère, répond Boubacar C., racontant ensuite un moment de vie partagé avec Paul Pogba. En janvier 2022, on a fait l’acquisition d’une maison (à Bussy-Saint-Georges) pour sa mère. C’était son coup de cœur. Tout le monde était content, il n’y avait que moi et lui qui l’attendions pour lui faire la surprise.»
C’était un mois avant le braquage de Montévrain, la plainte du joueur et l’ouverture de l’enquête. Avant que les deux hommes ne finissent aussi par couper les ponts.
Même si 18 vidéos versées au dossier, « des preuves réelles » apportées par Boubacar C. et son avocat, montrent les deux amis partageant de « bons moments » longtemps encore après les faits.
15h34 Boubacar C. contredit les déclarations de Paul Pogba
Contrairement aux déclarations faites par Paul Pogba aux enquêteurs, Boubacar C. assure que Roushdane K. n’a pas fait usage de la force pour convaincre Paul Pogba ainsi qu’Adama C. et lui-même de monter dans la Clio blanche, dans la nuit du 19 mars 2022, au retour de l’appartement de Montrévain.
« Roushdane n’a obligé personne », affirme le prévenu en réponse aux questions de Me Daphné Pugliesi, avocate de Roushdane K.. «Je ne peux pas expliquer, j’aurais voulu comprendre aussi. Malheureusement, il n’est pas là», ajoute Boubacar C., regrettant l’absence au tribunal du champion du monde 2018.
Par ailleurs, Roushdane K. était-il présent le 21 mars 2022 dans la voiture avec Boubacar C. et Paul Pogba sur la route de Clairefontaine ? Non, assure le prévenu, à nouveau en contradiction avec les déclarations du joueur lors de ses auditions.
15h23 « Beaucoup de respect pour Roushdane »
La parole est à Me Daphné Pugliesi, l’avocate de Roushdane K., le plus âgé et le seul des six prévenus encore en détention provisoire dans le cadre de cette affaire.
Il assiste aux débats juste derrière son conseil, dans le box vitré, extrait tous les matins de sa cellule du centre pénitentiaire de Fresnes.
Me Pugliesi demande à Boubacar C. comment il considère son client. « C’est un grand-frère, j’ai beaucoup de respect pour Roushdane », lâche l’élégant « Boub’s », droit dans ses mocassins cuir-velours.
15h13 «Je ne me suis pas pris la tête avec Paul»
Invité par la procureure à préciser certains points sur ses déclarations aux enquêteurs, Boubacar C. explique avoir été « en état de choc » et « ne pas comprendre » ce qu’il s’était passé dans la nuit du 19 mars 2022 à l’appartement de Montévrain.
Raison pour laquelle il n’en a parlé lors de ses auditions, pas plus que de l’agression qui l’a visé personnellement le 10 mai de cette même année, aux abattoirs de Jossigny (Seine-et-Marne).
Relancé sur la teneur des discussions dans l’appartement et les reproches prétendument formulés ce soir-là à l’égard de Paul Pogba, le prévenu ne confirme pas : « À aucun moment, je me suis pris la tête avec Paul à l’appartement. Je lui ai fait zéro reproche. Le seul qu’il m’a fait, c’est pour la photo de Dubaï. À aucun moment, j’ai dit que Mamadou M. et Adama C. avaient menti. »
15h06 Tensions toujours en cours
La crispation, déjà présente avant la suspension, est toujours notable. Boubacar C., qui a haussé la voix, s’agace des questions de la procureure, dont il dit ne pas comprendre le contenu ou, croit-on percevoir, la pertinence. «On note : Monsieur ne veut pas répondre à une question qu’il ne comprend pas», ajuste la présidente, d’un ton sec.
14h54 Fin de la suspension
L’audience a repris à 15h52. Le parquet termine son interrogatoire de Boubacar C., toujours à la barre.
14h46 Tension croissante et suspension d’audience
Le ton montait depuis quelques minutes entre le parquet, qui avait la parole pour l’interrogatoire, et Boubacar C. et son avocat, Me Saïd Harir, qui commençait à multiplier les incidents de séance en interrompant la Procureure, notamment au sujet de « mensonges » qu’aurait dit Paul Pogba lors de ses auditions.
La présidente s’agace et siffle temporairement la fin des hostilités. « Suspension de séance », ordonne-t-elle vigoureusement à 15h37, pour une durée indéterminée.
14h38 «Pogba avait les larmes aux yeux»
Interrogé par la Procureure sur les déclarations faites par Paul Pogba lors de ses auditions devant les enquêteurs, notamment sur un rendez-vous que Boubacar C. aurait organisé dans un restaurant parisien dans la soirée du 20 mars 2022, le prévenu maintient sa version : « Lors de la confrontation, étiez-vous parmi nous madame, pour voir le comportement de Paul Pogba à mon égard ? Il savait tellement qu’il mentait qu’il se retournait vers moi avec les larmes aux yeux. »
14h34 « Paul a menti sur plein de choses »
Boubacar C. monte des signes d’agacement face à la citation des dépositions de Paul Pogba par son avocate, notamment sur les divers dons d’argent. Comme cette somme de 100 000 € que «Boub’s» aurait perçue en cash, de la main à la main. « Paul Pogba dit avoir remis les 100 000€ et vous le contredisez, lance Me Piccio. Pourquoi mentirait-il ? »
« Demandez-lui, réplique Boub’s. Il a menti sur moi, sur plein de choses, pourquoi il ne mentirait pas sur ça ? » « J’aurais bien voulu qu’il soit là pour en parler », poursuit-il, remettant sur la table l’absence aux débats du joueur, victime et partie civile, qui réside à Miami et n’a pas souhaité se rendre au procès.
14h29 Pourquoi Boubacar C. a quitté l’appartement
C’est un fait, Boubacar C. n’était pas présent dans l’appartement de Montévrain au moment du braquage et de la séquestration de Paul Pogba, dans la nuit du 19 mars 2022. Il avait été auparavant invité par Roushdane K. à quitter les lieux.
Une demande qui ne l’a «pas surpris», affirme-t-il à la barre. « Peut-être qu’il avait besoin de parler» au joueur et au reste du groupe, dont son frère Adama C.. « Je n’étais pas particulièrement curieux de savoir, je ne vois pas ce qui serait dérangeant s’il veut dire des choses en privé. Si j’avais vu quelque chose de dérangeant, je serais resté.»
Pendant son absence, Boubacar C. est resté dans la voiture, en bas du bâtiment. C’est Roushdane K. qui est venu ensuite le chercher.
L’ambiance est pesante dans la Clio blanche, sur le chemin du retour, avec Paul Pogba et Adama C.. Mais personne ne parle de l’agression qui vient de se dérouler.
14h11 Roushdane K. présenté comme un «protecteur»
L’avocate de Paul Pogba, Me Carine Piccio, a désormais la parole. Elle revient sur la soirée du 19 mars 2022, prélude au braquage du champion du monde 2018.
«A ce moment-là, êtes-vous surpris de voir monter Roushdane K. (suspecté de d’avoir organisé – ou fait exécuter – le chantage du milieu international) dans l’appartement de votre famille ?», demande la robe noire.
S’en suit une petite friction avec l’avocate, qui reproche à Boubacar C., de répondre à sa question par une autre question ; une tactique de défense déjà usée par d’autres prévenus à la barre, sous le feu roulant des demandes de précisions.
« Il n’est pas étranger à ma famille, ça ne m’étonne pas, c’est le grand-frère de notre ami Machikour, finit par lâcher « Boub’s ». Il est protecteur, on connaît ça de lui.»
14h06 «Je lui ai dit : » Ne fais pas ça ! « »
Averti des intentions de Mathias Pogba de publier une vidéo sur les réseaux, dans le courant de l’été 2022, pour révéler les dessous de l’affaire, Boubacar C. explique avoir tenté de raisonner le frère aîné de Paul, qui comparaît comme prévenu.
«Je le dissuade. Je ne suis pas au courant de ce qu’il va diffuser. Juste qu’il va parler aux journaux et aux influenceurs. Je lui dis : » Ne fais pas ça ! » Ça lui est déjà arrivé de s’énerver contre son petit frère, on peut avoir des embrouilles.
Le fait qu’on se soit fait agresser, qu’il ait appris l’agression de son frère, c’était choquant, que tout le monde soit en danger et que son frère s’en foute, ça l’a énervé.
Il s’est peut-être dit que ça allait faire réagir son frère, parce qu’il sait qu’il tient beaucoup à son image. C’est sûrement un appel au secours, je ne sais pas. »
Mathias Pogba n’écoutera finalement pas les conseils de Boubacar C. et diffusera sa vidéo le 27 août sur l’ensemble de ses réseaux.
13h56 Yeo Moriba est arrivée à l’audience
La mère de la fratrie Pogba, Yeo Moriba (54 ans), absente lors de la partie matinale des débats, a pris place à 14h50 dans la salle d’audience, au deuxième rang, alors que Boubacar C. est toujours à la barre.
13h38 «Pas un grand fanatique de foot»
La présidente enchaîne des questions d’ordre général pour apporter certaines précisions. Boubacar C. est notamment interrogé sur l’état de santé de Mino Raiola, l’ancien agent de Paul Pogba, très malade à l’époque des faits et disparu depuis. « Je ne savais pas qu’il était malade, assure le prévenu. Je ne suis pas un grand fanatique de foot. Je soutiens mon ami Paul Pogba. Le foot à la base n’est pas ma passion. »
13h34 L’audience a repris à 14h25
Boubacar C. revient à la barre, les mains croisées devant lui. Pour rappel, le prévenu de 35 ans est mis en examen des chefs d’extorsion en bande organisée, séquestration et participation à une association de malfaiteurs, dans le cadre de cette affaire jugée depuis mardi.
12h33 Suspension d’audience
La présidente explique avoir encore quelques questions à poser à Boubacar C. mais préfère suspendre l’audience pour permettre aux prévenus et aux magistrats d’aller déjeuner, comme l’heure est déjà bien avancée. La reprise des débats est programmée à 14h15.
12h28 Tu veux ou tu veux pas ?
La petite bande de proches et d’amis d’enfance se rend au centre d’entraînement de la Juventus Turin, le 14 juillet 2022, alors que Paul s’est à nouveau engagé avec la Vieille Dame quelques jours plus tôt. Boubacar C. ne voulait pas y aller, mais il y est allé quand même. « Pour moi, c’était une perte de temps, justifie-t-il. Avec le recul, je ne comprends pas ».
Même attitude pour la visite chez la mère de Paul et Mathias Pobga, Yeo Moriba, dans sa maison, le 31 juillet : « Boub’s » y a participé mais affirme encore qu’il était contre, jugeant inutile de mettre « sous pression la maman ».
12h20 « On va te découper ! » Boubacar C. agressé et choqué
Dans les semaines qui ont suivi le braquage de Montévrain, deux des prévenus, Mamadou M. et Boubacar C., sont eux aussi victimes d’une agression, séparément. Boubacar C. la raconte en détails devant le tribunal.
«Après mon retour d’Arabie saoudite, où j’étais en pèlerinage, je suis allé acheter un mouton comme à chaque début de mois à la ferme de Jossigny (Seine-et-Marne).
C’est au milieu des champs, entouré d’une zone industrielle. Mais je suis arrivé trop tard, elle était fermée. Quand je reviens à la voiture, je vois trois hommes cagoulés qui surgissent, dont un possède une arme de poing et la braque en ma direction. J
e suis en état de choc, je ne comprends pas, c’est la première fois de ma vie que je me fais agresser. Ils me disent : « On va te découper ! » Dans le langage de la rue, ça veut dire : »On va te tuer ! »
Une semaine avant, Paul m’avait laissé une note vocale pour me dire qu’il voulait me parler mais qu’il fallait que je n’en parle à personne. J’ai tout de suite fait le lien avec son agression.
La même chose est arrivée à Mamadou M.. On est alors tous les deux d’accord sur le fait qu’il faut aller voir Paul Pogba pour lui en parler. »
12h02 « Ni dans un film, ni sur Netflix »
La présidente recadre le déroulement des débats, dans le flot de déclarations et de précisions que tient à apporter Boubacar C., en marge du braquage de Paul Pogba.
« Boub’s » veut prendre à témoin Yeo Moriba (la mère de la fratrie Pogba, considérée comme victime, absente ce matin dans la salle) sur une anecdote ; la présidente lui précise le cadre de l’audience et rappelle gentiment au prévenu qu’« on n’est ni dans un film, ni sur Netflix ».
11h56 Le dimanche de Boubacar C. avec Pogba
Le 20 mars 2022, au lendemain du braquage par deux hommes armés et cagoulés de Paul Pogba dans un appartement de Montévrain, en présence d’une partie des prévenus, le joueur a regagné l’hôtel Meurice, à Paris, dans lequel il réside avant de rejoindre Clairefontaine le lundi, pour participer au rassemblement de l’équipe de France. Boubacar C. l’accompagne.
« Je suis resté le dimanche à la demande de Paul, précise ce dernier. (…) Après le déjeuner, il m’a dit de venir à un évènement organisé par son frère. Je n’étais pas invité malheureusement. (…)
Il a insisté pour que je vienne avec lui. Tout le monde était content qu’il soit venu, ce n’était pas prévu. Après l’événement, je l’ai raccompagné à l’hôtel, toujours avec la Clio blanche.
Il a reçu un message pour rejoindre une partie du groupe au restaurant. Il m’a encore demandé de venir. Il y avait Machikour K. et Roushdane K. Ce n’était pas une réunion d’affaires, mais un rassemblement amical. On n’a pas du tout parlé de ce qui s’était passé.»
11h47 « Sur son visage, on voyait la peur »
Boubacar C. n’a pas assisté à la scène effrayante de braquage de Paul Pogba par deux hommes cagoulés et armés, en mars 2022, contrairement à son frère Adama, resté à l’intérieur avec le joueur et Roushdane K., qui l’avait prié de sortir temporairement de l’appartement, comme deux autres prévenus.
Quand Paul Pogba, avec qui il rentre ensuite à Paris, à l’hôtel, raconte à « Boub’s » ce qui lui est arrivé, ce dernier le trouve transformé. « Sur son visage, on voyait la peur », dit-il. « Il était ailleurs, pensif. Il avait peur pour sa femme, ses enfants. Je lui ai dit : »Calme-toi, calme-toi »».
11h43 Une arrivée confuse dans l’appartement de Montévrain
Le 19 mars 2022, jour de la séquestration de Paul Pogba à Montévrain, Boubacar C. est présent, comme les autres prévenus. Arrivé avec son frère Adama C., Machikour K. et le joueur, il ne se souvient pas qui a décidé d’y aller et pourquoi.
« Je ne sais pas où on va, affirme-t-il devant le tribunal. Je ne sais pas qui est là. J’ai des souvenirs vagues de comment était disposé cet appartement.
Tout était amical jusqu’à un moment donné où Paul et Mamadou M. règlent leur différend. Mamadou M. reproche à Paul de dire à tout le monde qu’il lui a volé 200 000 euros.
Et Paul répond qu’à aucun moment, il ne l’a fait passer par un voleur. Mamadou M. ajoute que ce n’est pas ce qu’il entend. Moi je sais que Mamadou M. n’est pas un voleur. Je me rappelle aussi que Machikouri K. a évoqué les distances prises avec le reste du groupe cause de son restaurant. Mais rien d’autre. »
11h37 Une Clio à la place d’une Cadillac
La présidente se rapproche chronologiquement de la nuit fatidique du 19 au 20 mars 2022, lors de laquelle Paul Pogba s’est fait braquer.
Une soirée où avait d’abord lieu une rukiya -un rituel religieux pratiqué par un imam- dans la famille de Boubacar C., rappelle la présidente. « Paul a voulu rester par rapport à la cérémonie qui se déroulait chez moi », précise « Boub’s ».
Puis la bande se dirige vers l’appartement où le joueur a subi sa séquestration. « On est parti dans la voiture utilisée par mon petit-frère (Adama C.) ».
Eclats de rire dans la salle, y compris sur le banc des prévenus, car faute de Cadillac, au garage, la voiture de courtoisie est une Clio blanche, ce qui suscite une pointe d’humour de la présidente, sur cette perte au change.
11h26 Précisions sur le retour de Pogba en France
Boubacar C. précise les conditions dans lesquelles il a revu Paul Pogba, à son retour de Dubaï, le 19 mars 2022 : « Il ne m’en avait pas parlé, juste à son garde du corps. C’est lui qui m’a appelé à propos de l’histoire de sa voiture placée à la fourrière. Il voulait la récupérer. Je n’avais pas pu le faire même si j’avais procuration. »
11h14 Des milliers d’euros dans le sac à dos
Boubacar C. revient sur les dons en cash à ses amis, comme lors de cette distribution, alors que le milieu international se rend en voiture à CIairefontaine accompagné par trois potes d’enfance : «Paul a pris son sac à dos, a sorti l’argent et a donné 15 000 euros à mon petit frère Adama C. et à Machikour K. (deux autres prévenus) et 20 000 euros à moi. Il m’a dit : ‘’Tu donneras aussi à tata et tonton’’»
11h07 Retour sur un incident survenu à Dubaï fin 2021
Boubacar C. est interrogé sur un incident qui aurait pu entraîner une brouille entre lui et Paul Pogba.
Fin 2021, les deux hommes sont présents à Dubaï. Le joueur est venu se soigner et se reposer en famille, il y restera trois semaines. Arrivé le 20 octobre de son côté, son ami est venu pour des raisons privées.
Dans son audition devant le juge d’instruction le 11 octobre 2022, Paul Pogba revient sur cet épisode qui semble l’avoir « ennuyé », selon les mots de la présidente.
« Je ne savais pas que Boubacar était là, je n’étais pas parti pour le voir. Je me suis dit qu’on pourrait se voir.
Mais Boubacar arrivait toujours en retard. Un jour il a ramené un ami sans prévenir. On devait faire une photo avec son enfant. Ça m‘a touché, ça ne m’a pas plu. J’ai fait les photos, il est reparti et on ne s’est pas revenu. J’ai repris contact en février. »
Une version corrigée par Boubacar C. : « Ce jour-là, il s’est passé un petit incident dont Paul n’a pas parlé. Le fils de mon ami a poussé le fils de Paul, qui a un peu irrité sa femme.
Ce sont des enfants, ils jouaient, ça arrive. Il était fâché un peu par rapport à ça. Mais ce n’était rien. Il m’a ensuite envoyé un message. Pour moi, l’incident était clos, il ne m’en a jamais reparlé.»
10h51 Boubacar C., un autre proche depuis l’enfance
Boubacar C., dit Boub’s, explique sa relation amicale avec Paul Pogba. « Il était très proche de moi depuis son plus jeune âge, explique-t-il. Chez moi, c’était chez lui ».
Il image : « Moi, je connais Paul, pas Pogba. Il a été incroyable avec mes parents, il les respecte comme si c’était les siens. Paul préfère même les plats préparés par ma mère ! »
C’est le frère d’Adama C., présenté comme l’«intermédiaire» entre le joueur et la multitude de personnes qui cherchent à atteindre l’ancien Turinois, pour diverses raisons, intéressées ou pas. Et Boubacar C. distingue sa relation avec le joueur de celle entretenue avec son frère Adama.
« Beaucoup de gens sollicitaient mon frère pour approcher Paul, pour lui faire parvenir leurs projets et leurs envies. Les gens savaient la proximité d’Adama avec Paul. Mais les gens ne passaient jamais par moi, mais spontanément par mon frère ».
10h49 Un salaire de 2600 euros mensuels pour Boubacar C.
Boubacar C. est interrogé par la présidente sur sa situation professionnelle au début de l’année 2022.
« J’étais en fin de contrat avec la mère de Paul, répond-il. Je m’occupais de tous ses besoins. C’était un contrat oral. Elle me payait 2600 euros par mois, par chèque. En parallèle, j’avais plusieurs projets en cours dont j’avais fait part à Paul.
En avril, je lui avais fait notamment signer un accord de confidentialité sur un projet numérique, concernant le sponsoring, pour lui faire gagner de l’argent sur son image.
Il n’y avait pas de financement de sa part. Moi, j’aurais touché des commissions. Mais ça ne s’est pas concrétisé. »
Celui qui est surnommé le « majordome » dans cette affaire affirme exercer aussi à l’époque une activité de coach sportif et de disposer d’économies « assez convenables ».
10h34 Place au témoignage de Boubacar C.
Boubacar C., vêtu d’une chemise blanche et d’une veste en velours noir, s’est avancé à la barre à 11h22 pour son interrogatoire.
La présidente lui propose une déclaration liminaire sur sa position dans ce dossier. «Je n’ai rien à voir, ni de près, ni de loin dans cette affaire», affirme-t-il d’un trait.
10h30 Sans la mère de Paul et Mathias Pogba
Si depuis le début du procès, les six prévenus sont physiquement présents dans la salle pour répondre à tour de rôle de leurs actes, Yéo Moriba, mère de Paul et Mathias Pogba, assistait aussi jusque-là aux débats.
Mais aujourd’hui, celle qui possède un statut de victime dans ce dossier ne figure pas dans l’assistance. Hier soir, elle était restée jusqu’à 22h45 au tribunal, heure à laquelle la troisième journée du procès avait pris fin.
10h25 La demande de l’avocat d’Adama C.
Me Morand-Lahouazi, l’avocat d’Adama C., a demandé le versement au dossier d’un CD contenant l’intégralité des échanges vocaux et écrits de son client récupérés dans le cadre de l’instruction, et notamment l’accès à un audio de 36 minutes entre Adama C. et Mamadou M., dont seul un extrait vocal de 10 minutes est disponible.
« Pour faire respecter le contradictoire, je demande une copie de ces scellés », a dit la robe noire dans ses conclusions aux fins de transmission de ces scellés.
10h10 Les débats ont commencé
L’audience a repris à 11 heures, avec une première intervention procédurale, face à la présidente, de Me Karim Morand-Lahouazi, avocat d’Adama C., interrogé hier.
jevaisbiennetenfaispas : Bonjour. Pourquoi il n’y a qu’un seul prévenu en prison ? Pourquoi lui ? Merci
Alban Traquet : Bonjour, Roushdane K. est le seul prévenu encore en détention provisoire pour deux raisons : son casier judiciaire (il est le plus défavorablement connu de la justice parmi les prévenus) et son implication supposée dans l’affaire, pour laquelle il est soupçonné d’avoir organisé -ou fait exécuter- le chantage autour de Paul Pogba.
09h25, question/réponse
google-523866 : Je veux lire l’article sur le déroulement de la 3ème journée c’est à dire hier. Merci
La rédaction : Bonjour. Pour retrouver tout ce qui s’est raconté mercredi, c’est à lire par ici.
09h23 L’audience retardée
Comme hier matin, l’extraction tardive du seul des six prévenus encore en détention provisoire (à Fresnes), Roushdane K., ne va pas permettre de débuter les débats à l’heure prévue.
Reprise de l’audience envisagée vers 11 heures.
08h37 Reprise de l’audience à 10 heures
La reprise des débats est programmée ce vendredi matin à 10 heures, avec le passage à la barre de Boubacar C., dit « Boub’s ».
L'évacuation de migrants à Paris suscite l'indignation. L'association Utopia 56 dénonce "l'hypocrisie" de Darmanin. Plusieurs centaines ....
Gérer le consentement
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Fonctionnel
Toujours activé
L’accès ou le stockage technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
L’accès ou le stockage technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’internaute.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques.Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
L’accès ou le stockage technique est nécessaire pour créer des profils d’internautes afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.