Ndiaganiao ! Voyage au royaume d’enfance de Bassirou Diomaye Faye. Une contrée qui d’un coup nous devient familier. Notre voyage débute à la gare routière de Mbour. Une âcre fumée jaillit d’une vieille carlingue dit 7 places. Sa couleur blanche ne l’est plus que de nom. A l’intérieur, l’état des sièges vous donne la nausée. Une peau de banane goulûment mangée jonche le pose pieds de siège. La ferraille ! Ah ! Encore renseigne sur l’âge de l’engin.
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Ndiaganiao : voyage au royaume d’enfance de Bassirou Diomaye Faye
Distillant des chants religieux à l’aide d’un haut-parleur, ce vendeur de pièces détachées interpelle,” vous allez où “ ?
A Ndiaganiao “, ‘nous rétorquons. « Bon voyage et nous voulons Diomaye comme Président » ajoute t- il.
« Alors ! On y va », nous lance, le chauffeur, nous prenons place. Le pied sur l’accélérateur. La ferraille crache encore une âcre fumée et c’est pour un voyage au royaume d’enfance de Diomaye.
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Un chemin rude et cahoteux des arbres épineux défiant la rudesse du climat. Une végétation de steppe défiant vent et chaleur.
Ah ! la chaleur. Qu’il fait chaud ! De loin se dégagent des nuages de poussière s’effritant au fur et à mesure que l’on s’approche.
Des chèvres errantes.
Un cabri en chaleur désespérément tente de s’accoupler avec une femelle. Qui n’en voulait pas.
Acculée sous un épineux arbuste, elle finit par s’échapper gambadant de toutes ses forces vers une autre direction.
Tout rappelle, le caractère rural de la contrée. Des vaches beuglant, un cheval hénissant, un chien qui aboie et engage une course poursuite dernière ce vieux engin.
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Avant, d’oublier, le chauffeur lui aussi, usé qu’il est. Conduit dangereusement son vieil engin. Le tout dans un nuage poussière.
Le chemin de Ndiaganiao dans les méandres de la steppe têtue
Une piste sablonneuse s’offre à nous. Elle semble interminable. Une piste en chantier et des dunes de sable s’agglutinent.
Des baobabs éparpillés s’abreuvant de poussière. L’air est poussiéreux. 12h. 25. Notre voyage continuant sur le chemin de Ndiaganiao dans les méandres de la steppe têtue et aride.
Une piste sablonneuse et une autre en latérite en construction le rouge et le gris se côtoient. Ils sont parallèles. Au loin un nuage de poussière.
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« Il y a à faire dans cette contrée s’exclame le vieux sexagénaire », à bord. Une végétation et un climat déroutant vous agace.
Subitement, une fraîcheur. Une oasis en plein désert. Ndiaganiao s’ouvre infiniment à nous. Nous laissant le choix de narrer une histoire celle de leur fis. Bassirou Diomaye Diakhar Faye.