Le 10 août 1889, l’Angleterre abandonna ses droits sur la Casamance. Une résistance des ethnies guerrières à la présence française, sans pour autant l’assistance des populations Diola qu’elles pourchassaient, nécessita une grande vigilance de la puissance colonisatrice, particulièrement à l’est de Ziguinchor.
Voici un tableau des grands événements qui ont marqué l’histoire de conquête et de résistance de cette région du sud du Sénégal, la Casamance, aux siècles derniers…
Table des matières
Casamance : Histoire et Résistance face à l’envahisseur colonial
1645: Les Portugais envahissent la Casamance et y créent un comptoir.
29 mars 1828: Jean-Clément-Victor Dangles se voit attribuer un terrain à Brin sans redevance par le chef de village Cayounou.
22 janvier 1836: Cession de l’île de Carabane à la France par le chef de village de Kagnout. 24 mars 1837: Dagorne, gouverneur particulier de Gorée s’est vu accordé un terrain à Sédhiou par le roi Bodian Dofa. Deux comptoirs français sont alors installés à Carabane et à Sédhiou.
4 février 1850: Traité de protectorat d’Etat à Etat entre la République de France et la République du Boudié (Moyenne Casamance) à Sédhiou avec le Roi Bodian Dofa.
9 mars 1860: Bataille de Hilol contre les troupes coloniales françaises. Mort du capitaine Protêt.
11 mars 1860: Bataille de Thionk-Essyl contre les troupes coloniales françaises.
10 février 1861: Bataille de Sandinièry contre les troupes coloniales françaises.
19 février 1861: Pinet-Laprade rend hommage à la Résistance Casamançaise.
3 février 1865: Bataille de Djembering contre les troupes coloniales françaises.
12 octobre 1882: Gorée comme second arrondissement du Sénégal est supprimé et création du Territoire Autonome de la Casamance sous Tutelle Française ayant Gorée comme capitale mis aux ordres du Lieutenant Gouverneur qui prend le titre d’Administrateur Supérieur.
3 novembre 1883: Traité de protectorat d’Etat à Etat entre la République de France et la République du Fouladou (Haute Casamance) avec le Roi Moussa Molo Baldé.
12 mai 1886: Convention entre la France et le Portugal. La Casamance est échangée contre le Lessine (Nord Ouest de Guinée Bissau).
1 décembre 1886: Les militaires français Truche, Seguin et Renaudin ont été tués à la bataille de Séléky.
22 avril 1888: Fin en Casamance de la présence portugaise et début de la présence française.
1891: L’administrateur Martin chargé de faire un rapport sur la Casamance affirme que les populations casamançaises sont anarchiques et recommande de placer à la tête des villages des chefs pris au Sénégal.
21 mai 1891: Le capitaine français Forichon est tué à Sédhiou par la Résistance.
7 mai 1893: Traité de protectorat d’Etat à Etat entre la République de France avec Henri de Lamothe et la République du Fogny (Basse Casamance) avec le Roi Fodé Kaba Doumbouya à Bona.
18 janvier 1894: Le Gouverneur de l’Afrique Occidentale Française (AOF) Henry de la Motte fait transférer la capitale de la Casamance de Gorée à Sédhiou. Saint-Louis du Sénégal était la capitale du Sénégal. La Casamance est ainsi placée officiellement sous l’autorité d’un administrateur supérieur.
18 mai 1906: Djignoeb Badji dit Bigolo ou Djignabo, attaque le camp français de Séléki. Il sera tué après une farouche résistance.
novembre 1908: Le Gouverneur Camille Guy transfert la capitale de la Casamance de Sédhiou à Ziguinchor. Un statut particulier est donné à la Casamance par l’Administrateur Supérieur et pour cause le rassemblement des trois traités (Haute, Moyenne et Basse Casamance) que constitue la Casamance actuelle. L’Administrateur Noirot proposa de créer une Casamance Indépendante.
1914: Début de la première guerre mondiale.
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Blaise Diagne, haut commissaire de la République de France chargé du recrutement de troupes coloniales est reçu avec hostilité en Casamance. Le Père Jean Esvan est emprisonné pour s’être opposé aux recrutements forcés. Manisfestation à Ziguinchor pour exiger sa libération.
20 mars 1914: Visite à Ziguinchor de William Ponty Gouverneur Général de l’AOF. Les Casamançais manifestent et pour la première fois réclament l’Indépendance.
Janvier 1927: L’administrateur Maubert fait fusiller des résistants casamançais à l’actuel Monument aux Morts de Ziguinchor.
Casamance : Histoire et Résistance pendant les guerres mondiales
1939: Début de la deuxième guerre mondiale.
1940: La Reine Aline Sitowé Diatta sillonne la Casamance et lance le » Message du Ciel « . Elle appelle à l’Indépendance Nationale, aux boycotts des impôts, aux refus de la monoculture et du imposée par les colons.
28 janvier 1943: Aline Sitowé Diatta sera arrêtée, torturée, déportée et emprisonnée à Saint-Louis puis au Mali (Soudan). Depuis, la Casamance exige son retour, morte ou vive, au pays natal.
9 février 1943: Le Sergent Maurice Scobry est tué à Effok par le redoutable résistant Kafandyen.
3 mars 1943: Les troupes coloniales françaises brûlent le village d’Effok et massacre les populations.
1944: Conférence de Brazzaville autorisant les activités politiques dans les anciennes colonies devenues Territoires d’Outre-Mer de l’Union Française.
4 mars 1947: Constitution à Sédhiou du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) avec comme leader Victor Sihumehemba Diatta, premier agrégé en lettres françaises de tout le continent africain. Réclamant l’Indépendance de vive voix, il sera assassiné quelques mois après. Il sera remplacé par Ibou Diallo.
1948: Création du premier journal entièrement africain: » La Voix de la Casamance « .
1954: Congrés du MFDC à Bignona et scission du parti. Une branche menée par Emile Badiane collabore avec le Bloc Démocratique du Sénégal (BDS) de Léopold Sédar Senghor et de Mamadou Dia. Une seconde branche continue la lutte pour l’Indépendance de la Casamance.
Juin 1955: Mort à Jibélor Ziguinchor de la Reine Aloendiso Bassène qui depuis 40 ans incarna la résistance casamançaise.
Août 1955: Création du Mouvement Autonome de la Casamance, second parti casamançais dirigé par Asssane Seck, Djibril Sarr et Louis Dacosta.
23 juin 1956: Promulgation de la loi Cadre des Territoires Françaises d’Outre-Mer votée le 20 juin 1956.
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3 août 1959: Grèves et tueries au port de Bissau sous colonisation portugaise. Début de la lutte d’indépendance menée par Amilcar Cabral et le PAIGC. Plusieurs milliers de Casamançais courent à la rescousse des frères guinéens.
Casamance : Histoire et Résistance de après l’indépendance
1960: Indépendance de la Fédération de Mali dirigé par Modibo Keita. Scission du Mali par Léopold Sédar Senghor qui demande l’indépendance du Sénégal avec l’appui de Casamançais Instituteurs dirigés par Emile Badiane qui ont contracté une alliance politique de 20 années au dos du MFDC et du Peuple de Casamance.
20 août 1960: Indépendance du Sénégal et non le 4 avril 1960. Le MAC ordonne ses militants de brûler les drapeaux sénégalais en Casamance. Assane Seck, Djibril Sarr et Louis Dakosta sont arrêtés à Ziguinchor et torturés. 8 membres du MAC ont été tués notamment à Sédhiou et Marsassoum.
Mars 1962: Léopold Sédar Senghor demande à son ministre de l’intérieur Waldiodio Ndiaye de diviser la Casamance en deux. Région de Casamance avec capitale Ziguinchor et Région du Sénégal Oriental avec capitale Tambacounda.
17 décembre 1962: Le Capitaine Faustin Preira, Casamançais d’origine, sauve Léopold Sédar Senghor de son pouvoir après le coup d’Etat de Mamadou Dia et d’Amadou Fall.
22 décembre 1962: Les députés casamançais Ibou Diallo et Dembo Coly sont arrêtés et emprisonnés pour avoir demander l’indépendance de la Casamance et ne pas se mêler de la crise sénégalo-sénégalaise de Senghor et Dia.
1971: Sembène Ousmane, casamançais né à Marsassoum et cinéastre crée le film » Emitaï » qui sera en parti censuré par l’administration sénégalaise.
1960 à 1980: Fin de la présence française en Casamance, début de l’expansionisme coloniale sénégalaise caractérisée par la corruptions de cadres casamançais, exploitations maximales et anarchiques des ressources naturelles, implantations forcées de populations sénégalaises, sabotage de la politique scolaire, administration contrôlée par les sénégalais et une présence militaire démesurée.
18 février 1978: Dans sa campagne électorale à Sédhiou en Casamance, Léopold Sédar Senghor déclare à haute voix: » Casamançais, si vous voulez l’indépendance votez PS ».
1979: Le Casasport remporte la Coupe du Sénégal de football contre le Jaraaf de Dakar. Le sentiment national casamançais se renforce.
11 janvier 1980: Contestation lycéenne à Ziguinchor réprimée dans le sang par l’armée sénégalaise.L’élève Idrissa Sagna est froidement abattu par un officier sénégalais.Grande manifestation des femmes casamançaises à la gouvernance de Ziguinchor. L’hôtel « Le Diola » sera incendié.
15 janvier 1980: Echec de la première tentative d’assaninat sur vingt contre Abbé Diamacoune, Secrétaire Général du MFDC à Jibélor.
1980: Le Casasport perd la finale de la coupe du Sénégal après deux éditions. L’arbitre a reçu des consignes du haut de l’administration du sport. Manifestations violentes à Dakar.
23 août 1980: Conférence à la Chambre de Commerce de Dakar de l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor sur « La Résistance Casamançaise ». Marche de milliers de Casamançais devant la Présidence de l’avenue Roume à Dakar aux cris de » 20 ans, c’est fini, Vive l’indépendance de la Casamance ».
Décembre 1980: Abbé Diamacoune adresse une lettre de 25 pages au président sénégalais Léopold Sédar Senghor qui convoque immédiatement ses proches. Depuis, Abbé Diamacoune a écrit une vingtaine de lettres aux Présidents François Mitterand et Abdou Diouf, au Secrétaire Général de l’ONU, à la Croix Rouge et aux différents organisations de défense des droits de l’homme.
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31 décembre 1980: Léopold Sédar Senghor démissionne avec fracas de son poste de président et laisse sa place à Abdou Diouf le 1 janvier 1981.
Casamance : Histoire et Résistance à la création de la Sénégambie
1 février 1982: Création de la Sénégambie.
23 décembre 1982: arrestation musclée et déportation à Dakar de l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor actuel Secrétaire Général du MFDC et de son Adjoint Mamadou Nkrumah Sané.
26 décembre 1982: Marche pacifiste de plus de 100 000 personnes à Ziguinchor. Un drapeau blanc en guise de paix retrouvée est hissé à la gouvernance. Plus de 200 personnes tuées par la soldatesque sénégalaise, 400 personnes arrêtées et torturées. Le commissaire de police sénégalais Cheikh Tidiane Kane exécute à sans froid 7 personnes avec son pistolet.
La direction politique du MFDC est confiée à une équipe de 7 membres dont Landing Diédhiou, Ousmane Tamba et Bountou Badji fondateurs de la section de Dakar du mouvement.
6 décembre 1983: Evénement de Diabir à Ziguinchor avec le massacre en brousse de 8 agents infiltrés sénégalais.
13 décembre 1983: La cour de sûreté de l’Etat sénégalais condamne 9 prévenus dont Abbé Diamacoune, Mamadou Nkrumah sané, Mamadou Diémé et Sanoune Bodian à 5 ans d’emprisonnement et 10 autres indépendantistes à 3 ans.
18 décembre 1983: 175 000 personnes manifestent pacifiquement à Ziguinchor pour réclamer l’indépendance de la Casamance et la libération des prisonniers politiques. Intervention de l’armée sénégalaise, plus d’une centaines de victimes et 700 arrestations dont les principaux organisateurs: Ousmane Tamba actuel représentant du MFDC en Suisse, Landing Diédhiou médecin, Clément Sambou journaliste-photographe, Atoute César Badiate, président des jeunes agriculteur du Kassa, Ibou Camara conseiller villageois, Mamadou Bâ professeur d’histoire etc…
Il s’en suit des tortures, des disparitions sommaires, des assassinats, une dizaine de personnes sont jetées à la mer lors de leur déportation de la Casamance au Sénégal.
Ouverture des centres de torture des gendarmeries de Thionk, Thiaroye, Colobane, ministrère de l’intérieur et commissariat central, tous à Dakar.
23 janvier 1984: Manifestation de 76 femmes Casamançaises détenues à la prison centrale Reubeus de Dakar contre les tortures et les conditions de détentions inhumaines. Elles seront toutes torturées et tranférées à la prison de Rufisque.
février 1984: Abbé Diamacoune quitte la prison de Reubeus pour la prison de Thiès à 75 kms de Dakar.
Robert Sagna, ministre sénégalais de l’équipement prend la mairie de Ziguinchor après la défection spectaculaire de Mamadou Abdoulaye Sy un toucouleur du Sénégal.
Création dans le maquis casamançais des Forces Combattantes du MFDC baptisées « ATIKA » avec but de résister à l’occupation militaire sénégalaise par les armes jusqu’à l’indépendance de la Casamance. Elles seront dirigées par Sidy Badji.
7 avril 1984: Le Sénégal interdit toute appellation officielle du mot « Casamance » et décide par cette réforme administrative de diviser de nouveau la Casamance: Région de Ziguinchor et Région de Ziguinchor. Un gouverneur militaire est envoyé à Ziguinchor.
18 novembre 1985: Procés de 105 prisonniers politiques casamançais à Dakar: 73 relaxes, 14 condamnations à 10 ans de prison à Koutal dont Ousmane Tamba, 6 à 15 ans et 1 à perpétuité: Chérif Bassène à la prison de Hann.
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22 octobre 1986: Le MFDC se réunit à Bignona avec 14.000 membres et 1200 hommes combattants armés. Le MFDC demande la libération immédiate et sans condition de Diamacoune.
Casamance : Histoire et Résistance chaotique à Bignona
25 octobre 1986: violents accrochages et arrestations à Bignona.
4 avril 1987: Grâce du président Abdou Diouf à quelques prisonniers politiques casamançais.
2 janvier 1988: Abbé Diamacoune finit sa peine de cinq ans de prison et rentre en Casamance.
19 décembre 1988: Les militaires sénégalais tombent dans une embuscade: 12 morts et 8 bléssés.
1989 à 1990: Intensification des attaques de la Résistance contre les troupes d’occupation sénégalaises dans toute la Casamance historique. Malmenés sur le terrain, les soldats sénégalais procèdent à des arrestations et tortures de civils casamançais: 712 arrestations et 27 disparus en avril 1990.
14 juin 1990: Deuxième arrestation d’Abbé Diamacoune à Ziguinchor.
29 mars 1991: Des députés du PDS rencontrent des leaders du MFDC pour un processus de paix.
28 mai 1991: Libération de 355 détenus politiques casamançais ayant le mandat de dépôt du 24 avril 1990 dont Abbé Diamacoune leader du MFDC.
31 mai 1991: Accord de cessez-le-feu signé à Bissau.
16 juin 1991: Le gouverneur militaire le Général de Brigade Amadou Abdoulaye Dieng est remplacé par un civil à Ziguinchor.
17 avril 1992: A Cacheu en Guinée-Bissau, accords d cessez-le-feu entre le Sénégal et MFDC.
12 août 1992: Abbé Diamacoune rejoint le maquis casamançais à l’Etat-Major Général des Forces Combattantes du MFDC.
1 septembre 1992: Le Sénégal rompt le cessez-le-feu. Bataille de Kaguitt.
20 au 30 septembre 1992: Attaques du MFDC au Cap Skirring et à la Pointe Saint Georges qui fait 42 victimes dont une dizaine de civils.
Janvier 1993: Sidy Badji est limogé et Léopold Sagna prend le Commandement des Forces Combattantes du MFDC.
21 février 1993: Camouflet pour le Sénégal, le taux de participation à l’élection présidentielle est de 8 %. Sydi Badji est récupéré par le Sénégal qui crée avec lui un groupe armée de 180 hommes dit « Front Sud » qui terrorise les populations du Fogny et s’adonne au banditisme alimentaire et aux rançons.
15 février 1993: Abbé Diamacoune depuis le maquis casamançais est invité par le président Nino Vieira de Guinée-Bissau pour une recherche de la paix.
19 mars 1993: Surprise à Bissau. Diamacoune est arrêté et livré au Sénégal et forcé de lire un discours à la Casamance le 8 avril.
18 avril 1993: Bataille de Youtou-Effok, 306 soldats sénégalais sont tués par le MFDC
Mai 1993: Apparition du film sur l’occupation sénégalaise de la Casamance de Otar Iosseliani: » Et ce fut la Lumière ».
10 juillet 1993: Assassinat par les militaires sénégalais au pont Emile Badiane de Ziguinchor de Jules Adioye et d’Ampa Logo Diatta.
8 août 1993: Accord du second cessez-le-feu signé à Ziguinchor.
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21 décembre 1993: A la demande du MFDC d’un témoignage impartial sur la Casamance, la France envoie à Ziguinchor le socialiste Jacques Charpy, lié au pouvoir PS sénégalais, qui rédige comme on l’attendait un rapport truffé de contre-vérités sur l’histoire de la Casamance.
Casamance : Histoire et Résistance de MFDC
4 avril 1994: Le MFDC répond à la France dans un rapport de 150 pages intitulé « Casamance, Pays du Refus ». Ce rapport met à nu les non-dits du rapport Charpy.
Juillet 1994: Apparition du numéro 0 du « Journal du Pays » crée en Suisse.
13 août 1994: Seminaire International du MFDC à Paris réunissant une centaine de participants.
14 août 1994: Manifestation pacifique de 20 000 sympathisants du MFDC, sous la pluie, à Ziguinchor.
9 septembre 1994: La collaboration dirigée par Sidy Badji et Kamougué Diatta exécutent une vingtaine de villageois dans le fogny dont Bossé Badji.
Novembre 1994: Réapparition à Paris du journal « La Voix de la Casamance » après des années d’absence.
1994-1995: Les attaques de la Résitance Casamançaise fait plus d’un millier de morts du côté des forces sénégalaises.
22 janvier 1995: 60 militaires sénégalais tués et 8 chars détruits à Boutoupa Camaracounda par les forces du MFDC.
Mars 1995: Congrés du MFDC à Sédhiou qui accueille 6000 participants de toute la Casamance historique.
8 avril 1995: Quatre touristes français sont arrêtés sur la route d’Oussouye par les militaires sénégalais: les couples stéfanois Cave et Gagnaire accusés par la presse sénégalaise de complicité avec le MFDC. Et depuis aucune nouvelle d’eux.
24 avril 1995: Arrestation et torture de plusieurs centaines de personnes civiles par l’armée sénégalaise dont les quatre conseillers de l’abbé Diamacoune: Sanoune Bodian, Edmond Bora, Sarani Manga Badiane et Mamadou Diémé.
8 juin 1995: Déportation par frégate militaire de 213 détenus Casamançais vers le Sénégal.
17 juillet 1995: Exécution à Edjoungou de 6 membres de la famille de la Reine Anna Sambou de Djiwente: Adama, Aliou, Amady, Fodé, Sidate Sambou et Malang Diatta.
25 juillet 1995: 38 soldats sénégalais sont tués à Babonda par les Forces Combattantes du MFDC.
6 septembre 1995: 18 parachutistes sénégalais tués à Mangacounda.
18 septembre 1995: Le Sénégal coopère avec la Guinée-Bissau pour attaquer les positions casamançaises de la résistance.
Novembre 1995: Sérieux revers de l’armée sénégalaise dans leur opération dite de ratissage.
3 décembre 1995: Abbé Diamacoune appelle à un cessez-le-feu et propose un calendrier de négociations à partir du 8 avril 1996 à Paris.
Janvier 1996: L’armée sénégalaise empoisonne les puits et les points d’eau. Les bactéries tuent 170 personnes dans le département d’Oussouye.
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8 avril 1996: Report sine die de l’ouverture des négociations entre le MFDC et le Sénégal suite au refus par le Sénégal de livrer visas et passeports aux représentants du MFDC pour aller à Paris.
Casamance : Histoire et Résistance sans Abbé Diamacoune
22 mai 1996: Les indépendantistes refusent de quitter la Casamance pour Paris sans Abbé Diamacoune.
10 janvier 1997: Mise en accusation de Nkrumah Sané, Secrétaire Général djoint du MFDC, à Paris.
17 mars 1997: Une délégation du MFDC composée d’Edmond Bora, Sanoune Bodian, Sarani Manga Badiane et Mamadou Diémé séjourne à Paris grâce à la médiation de l’ambassadeur de France à Dakar André Lewin.
26 mai 1997: Les militaires sénégalais tirent sur une une manifestation des élèves à Bignona. Deux élèves sont tués, 12 bléssés et 22 arrestations.
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12 au 24 juillet 1997: Visite d’une délégation européenne du MFDC conduite par Ousmane Tamba, Lamine Dabo et François Diatta à Ziguinchor.
24 août 1997: Arrestation et disparition de Sarani Manga Badiane, membre du Bureau National du MFDC, Koulamouyo Edgar Diédhiou, membre du MFDC, Simon Malou, instituteur en retraite, Léon Toupane, sacristain à Ziguinchor, Sékou Sadio, barman, François Sambou éducateur et 18 autres personnes.
19 août 1997: 38 soldats sénégalais et 4 officiers ont été tués lors d’une embuscade des forces résistantes du MFDC à Mandina-Mankagne.
3 décembre 1997: Le colonel Gaye exécute 42 Casamançais civils à Kolda.
13 janvier 1998: Nouveau appel de la paix d’Abbé Diamacoune Secrétaire Général du MFDC.
7 juin 1998: En Guinée-Bissau, l’armée sous le commandement d’Ansoumane Mané se révolte contre le président Nino Vieira. Le Sénégal envoie 1200 soldats pour sauver le régime corrompu de Vieira.
22 janvier 1999: Rencontre à Ziguinchor en Casamance entre le président sénégalais Abdou Diouf et le Secrétaire Général du MFDC Abbé Augustin Diamacoune Senghor