Sphère privée. 


Au ministère des Affaires étrangères, «la sphère privée et la sphère professionnelle, s’interpénètrent facilement», affirme d’emblée le Guide. Le domicile fixé dans un logement de fonction entraînera des obligations particulières: ainsi, le chef de poste doit respecter le mobilier, «s’abstenir de le changer sauf accord du Département, et bien sûr… de partir avec…»

Au travail, l’agent est à la disposition de l’administration, et le droit au respect de la vie privée devra souffrir d’un certain nombre de restrictions justifiées. Mais c’est en dehors du service que la spécificité du statut du diplomate impose des restrictions particulières, surtout lorsqu’il est en poste à l’étranger: ainsi pour les relations sociales car, selon le Guide, «les agents en poste contribuent à l’image de la France» et ils doivent veiller à ce que «leur comportement et leur relations ne puissent être considérés défavorablement».

Ils sont tenus à des obligations de représentation. Et doivent veiller à leur tenue. C’est un manquement de leur part que «de fréquenter des milieux liés à des activités illégales» (prostitution, drogue, jeu clandestin, mafias..).

Une affaire de pédophilie a été jugée à la fin des années 1990, avec un haut diplomate condamné en cour d’assises pour des viols sur les deux enfants qu’il avait adoptés durant ses années d’affectations à l’étranger. A l’époque, le ministère avait rappelé ce fonctionnaire en France mais n’avait pas porté l’affaire devant la justice. «Aujourd’hui, il y a un mieux,explique Frank Renaud qui a enquêté sur les diplomates français, le ministère n’hésite pas à dénoncer à la justice dès lors qu’ils sont avérés, des cas de pédophilie, ou à envoyer une mission d’inspection si des rumeurs insistantes circulent».

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