Journalistes. 


Un autre épouvantail. Méfiez-vous en comme de la peste, semble dire le Guide. Qu’il soit en poste au Quai d’Orsay ou à l’étranger, le diplomate doit s’abstenir de toute déclaration à la presse: à Paris, c’est la Direction de la communication et de la presse (DCP) qui en a la charge exclusive; à l’étranger, c’est le monopole du chef de poste.

S’il est amené à s’exprimer devant les médias, l’agent doit faire preuve «de prudence et de discernement» car, précise le Guide, «l’univers des médias est d’une très grande diversité et la même confiance ne peut pas être accordée à tous». Et il devra user de la plus grande prudence dans les entretiens en «off», au cours desquels la parole est censée être libre et le journaliste ne pas nommer l’auteur des propos qu’il pourrait reproduire. Le Guide n’explique évidemment pas la manière dont un diplomate peut au contraire parfaitement manipuler un journaliste sous couvert de «off» avec des «indiscrétions calibrées» pour «servir les plans de communication»comme l’expliquait Gilles Bridier sur Slate.

Avis enfin aux diplomates ayant définitivement quitté le ministère des Affaires étrangères ou qui seraient à la retraite: qu’ils ne se croient pas quittes! Si on leur reconnaît quand même «une plus grande liberté dans l’expression de leurs opinions», ils doivent faire preuve de «modération et de discernement» dans leurs contacts avec les médias.

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