Conflit d’intérêts. 


Le Quai d’Orsay est une administration régalienne, culturellement les diplomates sont supposés ne pas souvent «basculer» dans le privé.

Or, les risques de conflit d’intérêt sont traités avec force détail par le Guide. Car avec le développement de la diplomatie économique, des parrainages et des mécénats, les connexions entre monde diplomatique et monde économique sont de plus en plus nombreuses, tout comme les occasions de pantoufler pour de «jeunes» diplomates retraités de 65 ans.

Ces derniers, comme les autres fonctionnaires, sont soumis à des dispositions légales restreignant le champ des activités qu’ils peuvent exercer. Est interdite toute activité exercée dans une entreprise que l’agent, dans le cadre de ses fonctions et pendant les trois années précédentes, a effectivement surveillée ou contrôlée; avec laquelle il a conclu des contrats ou formulé un avis sur de tels contrats, etc. «L’application de cette loi [de latence] est de moins en moins rigoureuse», regrette un ancien membre du Comité d’éthique.

Certains avaient été choqués, par exemple, de voir un ambassadeur français ayant tout juste quitté son poste à Washington au début des années 2000 prendre la présidence de la filiale française d’une banque américaine. Faute d’«accès aux archives d’avant 2007», le Quai d’Orsay n’a pu nous préciser si l’ambassadeur en question avait été autorisé ou pas à pantoufler.

En revanche, il nous a confirmé que tout juste retraités, les diplomates Jean-David Levitte et Gerard Errera, souhaitant prendre une activité dans le privé, avaient bien déposé une demande auprès de la Commission de déontologie auprès du Premier ministre et reçu tous deux un avis favorable (respectivement en 2009 et en 2012).

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